Nouveaux hôpitaux, réformes et lutte contre le cancer
Santé, l’autre priorité de l’état
De gros moyens sont en train d’être déployés pour trouver un « traitement » à ce secteur « chroniquement malade »…
Un nouvel hôpital pour la capitale ! Le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, a annoncé, hier, qu’une étude« très avancée » est en cours pour la réalisation d’un hôpital de 120 lit dans la commune de Dar El Beïda, dans la banlieue est d’Alger. Le ministre a insisté sur le fait que ce nouvel édifice entre dans le cadre du « Plan d’action malade ». « Une stratégie qui a donné ses fruits et qui est en train d ‘améliorer la prise en charge des patients, comme l’a exigé le président de la République Abdelmadjid Tebboune » , a –t-il souligné. Il faut dire que le chef de l’État a fait de la santé l’une de ses plus grandes priorités. Il cherche un remède efficace pour mettre fin aux « maux » qui rongent ce secteur hautement stratégique. C’est ainsi que durant son premier mandat, 10 de ses 54 engagements sont directement dédiés au secteur de la santé. « L’État a mobilisé tous les moyens à cet effet, notamment un budget considérable alloué au secteur pour une meilleure prise en charge du malade, à travers la numérisation et la modernisation », rappelle le ministre. En effet, Tebboune a mise en place une stratégie pour améliorer les conditions de travail des praticiens de la santé, tout en garantissant une meilleure prise en charge pour les citoyens. De nouvelles infrastructures ont été lancées, notamment dans la bapitale, où les hôpitaux sont devenus trop exigus pour une population en nette croissance. Ainsi, trois hôpitaux de la même capacité que celui annoncé pour Dar El Beïda, c’est-à-dire 120 lits, ont été lancés en 2022. Il s’agit des EPH de Réghaïa, Baraki et Aïn Benian. Ils ne devraient pas tarder à être livrés. À cela, il faut ajouter celui des grands brûlés de Zéralda qui a été inauguré le 5 juillet 2023. Mais pas que ! Un mégaprojet sanitaire avec les qataris et les allemands est en cours de réalisation dans la nouvelle ville de Sidi Abdellah. D’une capacité de 400 lits, il devrait être inauguré en 2026. Ce qui fait qu’ « El Bahdja » s’est vue dotée de plus de sept grandes infrastructures hospitalières depuis l’arrivée du président Tebboune à la tête du pays en décembre 2019. Néanmoins, cette « vague » de nouveaux établissements de santé n’a touché qu’Alger ! Pratiquement là où il est passé, le président a annoncé de nouvelles infrastructures sanitaires afin de répondre aux besoins croissants de la population. Ã Tizi Ouzou, par exemple, il a posé, au mois de juillet dernier, la première pierre d’un nouveau CHU. D’une capacité de 500 lits, il s’agit d’un projet de grande envergure pour la ville des Genets. Une région en souffrance en la matière, dont le CHU Mohamed Nedir n’arrive plus à répondre à la forte demande. Bref, l’État est en train de déployer les moyens nécessaires , baliser le terrain avec de grandes infrastructures. Toutefois, cela ne saurait être efficace sans une réorganisation totale du système de santé. C’est dans ce sens que des réformes sont en cours. Il est, notamment, question de trouver les moyens nécessaires pour mettre fin aux « déserts médicaux » à travers des moyens incitatifs. Le but étant de faire en sorte d’encourager les médecins spécialistes à aller travailler dans les zones enclavées, tout en leur donnant de vrais moyens pour assurer convenablement leur mission. Un défi de taille qui vient s’ajouter à celui de la lutte contre le cancer. Tebboune en a fait l’une de ses priorités . En début d’année, un Comité national de prévention et de lutte contre le cancer, présidé par le professeur Adda Bounedjar, a été installé. La semaine dernière, ce comité a présenté un Plan national des plus ambitieux au président Tebboune. Articulé autour de cinq axes stratégiques, la prévention, le dépistage précoce, le diagnostic précoce, la prise en charge des patients, et la recherche sur le cancer, ce plan couvre la période 2024-2028. Le premier magistrat du pays a donné carte blanche afin d’appliquer les recommandations émises par cette commission pour freiner la progression de cette maladie qui touche annuellement plus de 50000 Algériens. Il s’agit là d’une stratégie plus large qui œuvre à mettre fin aux souffrances des malades. Car, jusqu’ici, la santé en Algérie demeure un secteur malade sans …remèdes !