L'Expression

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ACCUSÉS DE COMPLOT CONTRE LE HIRAK ET L'ARMÉE

Saïd Bouteflika, Toufik et Tartag arrêtés

En s'attaquant à ceux qui «complotent contre l'Algérie» comme il l'a toujours affirmé, Gaïd Salah cherche à rassurer le peuple de l'engagement sincère et loyal de l'armée à ses côtés.

C'est du gros et même très gros. Saïd Bouteflika, Athmane Tartag dit Bachir et Mohamed Mediene dit Toufik ont été arrêtés, hier, par les éléments de la sécurité. Les trois hommes, un conseiller et frère de l'ancien président Abdelaziz Bouteflika, l'ex-coordinateur des services de sécurité, ainsi que l'ex-patron du DRS ont été auditionnés par les services de la Dgsi, dans le cadre de l'enquête sur leurs activités, qui ont été dénoncées par le chef d'état-major de l'ANP, avant de comparaître aujourd'hui, devant le tribunal militaire de Blida, de la 1ère Région militaire. De quoi seront-ils inculpés? Sûrement de haute trahison et de complot contre l'armée et le peuple. Ce sont d'ailleurs, les accusations qui ont été faites publiquement par le chef d'état-major, le général Ahmed Gaïd Salah, dans un de ses discours, contre le général Toufik, l'ex-patron du DRS avant de lui lancer un dernier avertissement, le sommant de cesser ses activités. Dans un discours prononcé lors de sa visite à la 4ème Région militaire, le général de corps d'armée a affirmé «j'ai déjà évoqué, lors de mon intervention du 30 mars 2019, les réunions suspectes qui se tiennent dans l'ombre pour conspirer autour des revendications du peuple et afin d'entraver les solutions de l'ANP et les propositions de sortie de crise. Toutefois, ces parties, à leur tête l'ex-chef du Département du Renseignement et de la Sécurité (le général de corps d'armée à la retraite Mohamed Mediene dit Toufik, Ndlr), ont tenté, en vain, de nier leur présence dans ces réunions et d'induire en erreur l'opinion publique, et ce, en dépit de l'existence de preuves irréfutables sur ces faits abjects (...) Je lance à cette personne un dernier avertissement, et dans le cas où il persiste dans ses agissements, des mesures légales fermes seront prises à son encontre». La sommation était ferme. Mais il semble que depuis, la colère du chef d'état-major a monté d'un cran. Ou même de plusieurs puisqu'il a décidé de mettre à exécution sa menace de recourir à la justice. Avec qui? Le vice-ministre de la Défense a évoqué «des réunions suspectes qui se tiennent à l'ombre» entre le général Toufik et «des parties suspectes», mais aussi «certains responsables de partis politiques». Aujourd'hui, il semble bien que le voile se lève sur «les parties suspectes» invoquées par le général Gaïd Salah et qui, à l'époque, avait été citées par certains médias faisant état d'une rencontre qui aurait réuni le général Toufik avec le frère du Président démissionnaire, Saïd Bouteflika, et l'ex-coordinateur des services de sécurité, le général Bachir Tartag. Mais le général Toufik avait réagi pour infirmer l'information, en soulignant qu'il n'avait jamais rencontré le général Tartag depuis qu'il a quitté ses fonctions. Or, il se fera ramasser à la cuillère par l'ex-président Liamine Zeroual. Ce dernier a assuré avoir reçu à sa demande l'ex-patron des services qui lui a proposé de présider une instance de transition, en accord avec Saïd Bouteflika. A bien voir donc, les trois hommes impliqués dans «le complot» évoqué à plusieurs reprises par le général Ahmed Gaïd Salah ont été arrêtés et traduits devant la justice militaire. Et ils ne seront pas les seuls puisque dans son dernier discours le chef d'état-major a affirmé que «l'opération n'est qu'à son début et, par la grâce de Dieu, notre pays sera assaini définitivement de la corruption et des corrupteurs» non sans avertir «nous étions en cours de démantèlement des bombes à retardement que le peuple algérien sait pertinemment qui les a plantées au sein de toutes les institutions de l'Etat (...)».
Avec de telles arrestations, le général Ahmed Gaïd Salah cherche à rassurer le peuple de l'engagement sincère et loyal de l'armée à ses côtés. La convocation ou l'arrestation des Haddad, frères Kouninef, Rebrab, Hamel, Loukal et Ouyahia. n'a pas convaincu la rue qui a continué à manifester exigeant la tête de la «Isaba» (la bande de malfaiteurs). Avec ces dernières mises en détention, l'armée a-t-elle enfin gagné la confiance du peuple?

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