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L’Algérie rompt ses relations diplomatiques avec le Maroc

Rabat joue à la vierge effarouchée

L’Algérie et le Maroc ont atteint le point de non-retour. La rupture est en tout cas consommée entre les deux pays du Maghreb.

Fuite, immaturité, lâcheté. Il y a des personnes qui n'assument jamais leurs responsabilités. Des personnes qui se dédouanent constamment et qui n'assument pas grand chose. Dans un conflit, elles n'ont pas leur part de responsabilité, ce n'est même jamais leur faute. À la moindre friction, à la moindre remarque, elles se braquent. Au moindre reproche, elles partent dans une cascade de justifications pour ne pas porter la casquette du coupable. Une attitude, témoignant d'une fragilité narcissique et d'un manque de confiance, adoptée par le Makhzen après l'annonce par l'Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec le royaume du Maroc. D'ailleurs, la diplomatie marocaine a reconnu s'y attendre même. Adoptant la posture de la vierge effarouchée, le Maroc par la voix de son ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, soutient « regretter la décision algérienne complètement injustifiée» tout en reconnaissant qu'elle «était attendue, au regard de la logique d'escalade constatée ces dernières semaines.» Une décision justifiée du fait que Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, a énuméré mille et un faits documentés et avérés. Hypocrite dans le geste et dans le verbe, le Makhzen soutient, même, que «cette décision aura un impact sur le peuple algérien». Un peuple soutenant, dans sa globalité, la décision du président de la République, qu'il a tenté de diviser par maintes manoeuvres sournoises. Dans sa plaidoirie, la diplomatie marocaine n'a pas trouvé mieux que de qualifier les arguments avancés par Ramtane Lamamra de «prétextes fallacieux, voire absurdes, qui la sous-tendent». Enivrée par un joint de karkabi ou de khardala, les drogues du royaume, la diplomatie marocaine s'est mise à l'heure du «Dr Jekyll and Mr Hyde». Le communiqué du ministère affirme aussi que «le Royaume du Maroc restera un partenaire crédible et loyal pour le peuple algérien et continuera d'agir, avec sagesse et responsabilité, pour le développement de relations intermaghrébines saines et fructueuses».
«Drabni oua bka, sbakini oua chka (Il m'a frappé et il a pleuré, puis, il m'a devancé et est allé se plaindre) pour reprendre le proverbe. C'est ce que veut faire le Makhzen qui a toujours oeuvré pour bloquer sciemment le processus d'édification du Maghreb arabe. Il est vrai que le ridicule ne tue jamais. Le chef du gouvernement, Saâdeddine El Othmani affiche, même, un certain optimisme concernant un retour à la normale des relations entre les deux pays. «Un retour à la normale des relations entre les deux pays voisins, le Maroc et l'Algérie; c'est une évidence», a-t-il souligné, ajoutant que le Maroc «doit s'accrocher constamment à l'espoir de voir un Maghreb unifié» a-t-il déclaré à Maghrebvoices, un média du gouvernement des États-Unis. Reste à savoir si le temps donnera raison au chef du gouvernement. C'est loin d'être l'avis de la presse marocaine. Le site d'information TelQuel regrette, avec le communiqué officiel du Palais royal, cette décision abrupte, «injustifiée mais attendue», de la part des Algériens. Le site d'info Yabiladi rappelle que les relations entre les deux voisins maghrébins ont rarement été bonnes depuis les années 60. Alors que le journal pro-monarchie L'Opinion, parle d' «escalade». Vus sous cet angle, les «regrets» du Makhzen ne sont qu'une suite ininterrompue de conneries royales. Aussi, mieux vaut alors tirer la chasse.

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