L'Expression

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Entre idéologie, pédagogie et universalité

Quelle place de l’anglais dans nos écoles?

Langue du savoir et de la technologie et l’apanage de toute économie visant à devenir compétitive, l’anglais est censé permettre au pays de marquer sa présence dans le concert des nations modernes.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a insisté sur le choix de l'anglais comme langue d'enseignement. Les arguments développés par le président Tebboune se réfèrent à l'approche pédagogique en rapport avec les mutations qui ont caractérisé le développement technologique, au niveau planétaire. C'est une sorte de pragmatisme en relation avec l'évolution, qui imprime le monde du savoir et de la connaissance comme moteur de développement, au plan économique. Donc l'exigence de l'enseignement de l'anglais obéit à une nécessité historique imposée par l'économie mondiale et ses défis au plan technologique et ses interconnexions. Le débat sur la primauté d'une langue d'enseignement sur une autre doit prendre en considération la portée technologique et scientifique de la langue et dont la dimension et l'envergure internationale ne sont plus à démontrer. Le président Tebboune a ordonné d'«adopter la langue anglaise à partir du cycle primaire, après une étude approfondie menée par des experts et des spécialistes». Cette démarche émane d'une décision qui est le fruit d'une réflexion menée par les spécialistes et les experts de ce domaine complexe et sensible, c'est-à-dire qu'il est tributaire d'une recherche approfondie pour pouvoir asseoir ce choix pédagogique en fonction des besoins propres du pays quant à l'exploitation technologique de cette langue, dans la perspective d'inciter l'esprit d'innovation et de la modernisation du savoir via un outil qui facilité énormément l'accès au monde de la recherche scientifique et technologique, en termes de références et d'archives. Cela exige des moyens colossaux afin de pouvoir introduire cette langue d'enseignement au sein des établissements primaires. Il faut renforcer le créneau de la formation des formateurs et les encadreurs qui seront à leur tour l'épine dorsale dans le suivi du programme de la généralisation de la langue d'enseignement en question. C'est dire que le choix ne se fera pas d'une manière aléatoire ni à la suite d'une décision bureaucratique qui sera décrétée «d'en haut» pour satisfaire les «fantasmes» de certaines franges de la population dont l'idéologie et la diversion constituent la trame de fond de leur motivation concernant la substitution du français par l'anglais. Le président Tebboune a souligné, à ce propos, « la nécessité de réviser les programmes éducatifs en se référant à l'esprit pédagogique qui a permis la formation, depuis l'indépendance, d'une élite dans diverses spécialités, et d'interdire la révision des programmes éducatifs durant l'année scolaire». Cette conception coupe court aux lectures superficielles et édulcorées de connotation politicienne d'une catégorie de personnes qui voit dans la langue en général et en dehors de son approche, une manière de porter atteinte à l'identité nationale et aux valeurs civilisationnelles du pays.
Le besoin de s'arrimer au nouveau cours que traverse le monde dans le domaine des sciences et des technologies, impose au pays de sortir des carcans idéologiques qui ont participé grandement au retard enregistré dans le domaine de la dispense et de la pédagogie. L'acquisition d'une langue d'enseignement doit répondre à une seule exigence, à savoir la nécessité de s'inscrire dans la modernité scientifique comme facteur d'évolution et d'insertion dans le mouvement perpétuel de l'histoire universelle. La langue du savoir et de la technologie doit être l'apanage de toute économie censée devenir compétitive et qui permettra au pays de marquer sa présence dans le concert des nations modernes. Ce n'est pas la langue en tant que telle qui est concernée par ce choix stratégique, c'est surtout la tendance générale qui impacte le monde et ses outils supranationaux qui font d'elle un élément incontournable en termes de développement et d'insertion de la division internationale du travail.
Ce ne sont pas les querelles idéologiques et les fumisteries politiciennes qui feront de la langue d'enseignement un outil efficace de développement.

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