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9 MORTS ET DE NOMBREUX DÉGÂTS DANS LES HAUTS-PLATEAUX

Pluies mortelles

Des maisons vétustes, des constructions dans des lits d’oueds, le nettoyage de la voirie...il y a tant de choses à faire.

Les dernières intempéries enregistrées ont remué le couteau dans la plaie: le spectre de Bab El Oued est toujours présent. La cause? En quatre jours, du 9 au 12 septembre derniers, pas moins de 9 citoyens ont trouvé la mort, emportés par des crues d´oueds ou touchés par la foudre, dans plusieurs wilayas. Il s´agit de 5 personnes à Naâma, d´un représentant local de l´Etat, à Laghouat et de trois enfants à El Bayadh. A Naâma, quatre personnes de la même famille sont mortes dans la nuit du vendredi au samedi. Il s´agit d´une femme, sa fille et deux hommes. Le drame s´est produit dans la commune de Mghrar quand, à bord de leur véhicule sur la RN6, les victimes ont été surprises par les crues de l´oued Hedjadj. Un malheur ne vient jamais seul. En effet, une personne a été mortellement foudroyée. Cela dit, les pluies torrentielles n´ont pas été sans perturber la circulation sur la RN47, notamment le tronçon liant la commune de Asla, wilaya de Naâma, à celle de Chelala dans la wilaya d´El Bayadh. Sur l´ensemble du pays, la situation demeure des plus préoccupantes. La nuit dernière, des pluies orageuses ont affecté plusieurs wilayas. Il s´agit notamment des wilayas de Laghouat, Djelfa, Ghardaïa, Biskra, Batna, Khenchela, Tébessa, Oum El Bouaghi et Souk Ahras. Dans un bulletin spécial publié vendredi dernier, l´Office national de la météorologie (ONM) avait averti: «Les cumuls estimés atteindront ou dépasseront 50 mm durant la validité de ce bulletin météorologique spécial, qui s´étalera du samedi à 06h00 au dimanche à 06h00.»

Une canalisation de gaz rompue

La canalisation de transport de GPL LZ1, reliant Hassi R´mel à Arzew, s´est rompue samedi aux environs de 1h00. Cette rupture «a engendré une inflammation du gaz», a annoncé la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach dans un communiqué. Selon la société nationale, l´accident s´est produit suite aux fortes crues de l´oued M´zi (wilaya de Laghouat), occasionnées par les intempéries qui sévissent au sud du pays. Hormis l´endommagement d´une partie de la canalisation, l´incident n´a occasionné aucune perte humaine ou pollution de l´oued, a précisé Sonatrach. Ce faisant, la compagnie a assuré: «La situation est totalement sous contrôle et tous les moyens humains et matériels nécessaires sont mobilisés pour le rétablissement de l´exploitation de l´ouvrage» Toutefois, Sonatrach a précisé: «Pour des raisons techniques et de sécurité, le GPL s´échappant de la section endommagée, restera en feu jusqu´à sa vidange complète.»


C´est dire que l´ONM est sur le pied de guerre. Dans la wilaya de Laghouat, l´après-midi de jeudi dernier a été funeste pour le chef de daïra de Brida. Ce jour-là Khamer Ammar, puisqu´il s´agit de lui, effectuait une tournée d´inspection des écoles. A la veille de la rentrée scolaire, la victime voulait s´assurer de la disposition des établissements à accueillir les enfants scolarisés.
La tournée terminée, le fonctionnaire prend le chemin du retour au siège de la daira. Avec son chauffeur, le défunt fut surpris par la crue de l´oued Brida. Agé de 58 ans, Ammar Khamed fut emporté par les eaux en furie. S´ensuit une longue nuit d´angoisse et d´espoir. Le lendemain matin, l´attente fut brutalement interrompue par une découverte macabre des agents de la Protection civile: le corps de la victime gisait à quatre kilomètres du lieu où la crue a emporté le véhicule. Miracle! le chauffeur s´en est sorti indemne. Toujours dans la wilaya de Laghouat, une personne a échappé, in extremis, à la mort. Se trouvant à bord d´un véhicule léger, le concerné fut emporté par les eaux de l´oued Fricha, dans la commune de Gueltet Sidi Saâd. Au grand soulagement des siens, la personne fut sauvée mais traumatisée par un souvenir cruel. Cela n´a, hélas, pas été le cas de trois enfants arrachés, cruellement, à la vie et à leurs proches. La tragédie s´est produite le mercredi passé, dans la wilaya d´El Bayadh. Emportés par les eaux de l´oued Zerzour, dans la commune de Arbaouet, les corps des trois petits ont été repêchés par les éléments de la Protection civile. Dans la ville de Sétif, six personnes coincées à bord de deux véhicules ont failli être emportées par les eaux de pluie à la cité Boumarchi, n´était l´intervention des sapeurs-pompiers. Les multiples interventions, aussi héroïques soient-elles, des agents de la Protection civile et le sens aigu de la solidarité des citoyens ne doivent pas être l´arbre qui cache la forêt.
En voici la preuve: neuf ans après la tragédie des inondations de Bab El Oued, les autorités semblent ne pas avoir retenu la leçon. Le nettoyage de la voirie laisse à désirer et les constructions illicites poussent comme des champignons dans des lits d´oueds. Pour le nettoyage, les autorités locales, à leur tête les présidents d´APC, semblent négliger cette obligation. Les sénatoriales prochaines s´annoncent rudes et annoncent des arrangements et calculs inévitables entre les partis concernés. Concernant les constructions, leur contrôle n´est pas encore inscrit à l´ordre du jour des pouvoirs publics. Pendant ce temps, les citoyens sont exposés à tous les dangers.

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