L'Expression

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Rappel à l'endroit de l'europe

«Pas d'ingérence dans nos affaires»

L'Algérie ne tolèrera aucune ingérence dans ses affaires internes, dans le cadre de ses relations bilatérales avec ses partenaires européens, a déclaré, hier, le président de la république.

L'Algérie, qui a fait de la «non-ingérence» un des piliers de sa diplomatie, tient à la réciprocité de ce principe. Sa transgression ne peut être tolérée. Elle vient de le prouver à travers les propos tenus par le chef de l'Etat français qui a remis en cause son statut de nation, allant jusqu'à faire une lecture escamotée de son histoire, vue par le bout d'une lorgnette coloniale qui en dit long sur tout le chemin, tout le travail qui reste à faire pour parvenir à des relations apaisées équilibrées, d'égal à égal.
La riposte fut à la hauteur de ce «dérapage» volontaire. L'ambassadeur d'Algérie à Paris a été rappelé et le ciel algérien interdit aux avions militaires français. À ce titre, les limites ont été dépassées par le royaume du Maroc qui n'a eu de cesse de comploter pour porter atteinte à l'intégrité du pays allant jusqu'à soutenir un mouvement séparatiste, classé terroriste, qui aspirait à mettre la Kabylie, un bastion de la guerre de Libération nationale, à feu et sang. Mal lui en a pris. Notre voisin de l'Ouest gardera en mémoire la réplique sismique aussi inattendue que ravageuse, qui en a découlé. L'Algérie qui, après avoir rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc a décidé de fermer le gazoduc Maghreb-Europe, qui traversait son territoire et de rompre les relations commerciales qui liaient la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, à son vis-à-vis marocain. «Compte tenu des pratiques agressives du royaume du Maroc à l'égard de l'Algérie, qui portent atteinte à l'unité nationale et après consultation du Premier ministre, ministre des Finances, du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, et du ministre de l'Énergie et des Mines, le président de la République a ordonné à la Société nationale Sonatrach de mettre fin aux relations commerciales avec la société marocaine et de ne pas renouveler le contrat», a indiqué un communiqué de la présidence de la République, rendu public, le 31 octobre. L'Algérie ne tergiversera pas. Un message réitéré, hier, par le chef de l'Etat, adressé en particulier à ses partenaires européens qui s'aventureraient à franchir cette ligne rouge: l'ingérence dans les affaires du pays. «Dans le cadre des relations bilatérales avec ses partenaires européens, l'Algérie ne tolèrera aucune ingérence dans ses affaires internes et demeurera disposée à établir des liens fondés sur le respect mutuel et à s'engager au respect total du principe de l'égalité souveraine des Etats», a déclaré Abdelmadjid Tebboune à l'ouverture des travaux de la Conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériennes, tenue au Palais des nations, au Club des Pins. Il faut souligner qu'à cet effet, le chef de l'Etat avait donné, lors de la réunion du Conseil des ministres qu'il avait présidée, le 31 octobre, des instructions afin de revoir les dispositions de l'Accord d'association avec l'Union européenne (UE). «Le président de la République a instruit, à l'effet de revoir les dispositions de l'Accord d'association avec l'Union européenne (UE), clause par clause, en fonction d'une vision souveraine et d'une approche «gagnant-gagnant», tenant compte de l'intérêt du produit national, en vue de créer un tissu industriel et des emplois», avait indiqué un communiqué de la présidence de la République. L'Algérie est fermement décidée à renégocier l'Accord d'association qui la lie à l'Union européenne signé en 2002 et entré en vigueur le 1er septembre 2005. Un accord qui montre que les échanges commerciaux entre les deux partenaires penchent nettement en faveur de l'UE. Le déséquilibre est abyssal. Entre 2005 et 2015, les exportations algériennes hors hydrocarbures vers l'UE n'ont pas atteint 14 milliards de dollars, tandis qu'elle a importé, du continent européen, pour 220 milliards de dollars. «Sur 10 années, le cumul des exportations algériennes, hors hydrocarbures (HH), vers l'UE n'a même pas atteint les 14 milliards de dollars alors que le cumul des importations s'est chiffré à 220 milliards de dollars, avec une moyenne annuelle de 22 milliards de dollars», indiquent des statistiques de l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex). Un accord qui s'apparente à un marché de dupes. 

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