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La station de dessalement de Bordj El Kiffan entre en service

Pari réussi!

Les stations d’El Marsa et Corso sont en cours de réalisation. Leur mise en service devrait permettre à Alger et sa banlieue d’assurer leur sécurité hydrique. Le cauchemar de l’été dernier semble être derrière nous…

Défi relevé! Faite avec des mains purement algériennes, la station de dessalement de Bordj EL Kiffan (Bateau cassé) entre en service. En effet, après la fin des essais techniques qui ont duré quelques semaines, elle a été officiellement mise en service, lundi dernier. Au grand bonheur des habitants de l'est de la capitale qui voient leur soif quelque peu atténuée! Ce sont les ministres des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique Karim Hasni, et de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, accompagnés du wali d'Alger, Ahmed Mabed qui ont donné le coup de starter de cette station d'une capacité de production journalière de 10 150 m3. Il s'agit là d'un bel exploit «made in bladi» puisque ce sont des entreprises 100% algériennes qui se sont occupées de la réalisation de tout ce grand projet. Algerian Energy Company (AEC), une filiale du groupe Sonatrach et Cosider canalisation ont fait preuve d'un haut degré de maîtrise de la haute technologie afin de livrer le projet dans les délais. Chose qui a été grandement saluée par les ministres présents à cette inauguration. Il faut dire que devant le stress hydrique qui menace le pays, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a fait pression sur le gouvernement afin que les nouvelles stations de dessalement de l'eau de mer, lancées en réalisation l'été dernier, soient livrées avant l'arrivée de la saison estivale et les grandes chaleurs. À la fin du mois dernier, le chef de l'Etat a même consacré un Conseil des ministres sur cette question hautement importante pour la vie des citoyens. «La sécurité hydrique en Algérie ne saurait se réaliser sans le dessalement de l'eau de mer, d'où l'impératif d'accélérer l'entrée en exploitation des cinq stations de dessalement», a souligné le président Tebboune à ses ministres assurant qu'il suivait l'évolution, étape par étape, de ces projets. Une grosse pression qui semble avoir porté ses fruits puisque, quelques semaines plus tard, la station de dessalement de Bordj EL Kiffan «fabrique» de l'eau aux Algériens. Toutefois, la bataille face au stress hydrique est loin d'être gagnée dans la capitale. L'été ne pourra être serein qu'après la fin des travaux de la station d'El Marsa, toujours dans l'est d'Alger. D'une capacité de production six fois supérieure à celle qui vient d'être inaugurée (60.000 m3/jour), elle devrait consolider la sécurité hydrique de la capitale. Les habitants de l'est d'Alger, durement touchés par les restrictions en eau, devraient voir ce précieux liquide couler plus souvent! La livraison est prévue pour le mois de juillet prochain. Le ministre de l'Energie et des Mines rassure sur le fait que les délais seront respectés. «La cadence de réalisation de ce projet, supervisé par la société Cosider canalisation, est très bonne», s'est félicité Arkab. Toutefois, il faudra attendre la fin de l'année afin de retrouver une alimentation en eau potable presque normale. Cela après la mise en service de la grande station de Corso (wilaya de Boumerdès). «D'une capacité de production journalière de 80.000 m3, elle est actuellement en cours de réalisation par la Société nationale de génie civil et bâtiment (GCB) relevant du Groupe Sonatrach. Les travaux avancent aussi bien », atteste le ministre. «La production journalière des trois stations (Corso, Bordj El Kiffan et El Marsa) atteindra 150 000 m3», a-t-il soutenu. Il s'agit là de grands projets qui doivent permettre de changer la stratégie hydrique de l'Algérie. Elle doit passer de l' eau de surface à celle non conventionnelle. C'est l'orientation décidée par Tebboune afin de faire face à la sécheresse qui frappe le pays depuis trois ans, tout en sauvegardant la richesse en eau souterraine dont dispose le pays. «La sécurité hydrique en Algérie passe par le dessalement de l'eau de mer», a précisé, pour sa part, le ministre des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique. Karim Hasni qui assure qu'avec l'entrée en vigueur de la station de Corso, le taux de production de l'eau non conventionnelle passera à 60% contre 40% actuellement. Bordj El Kiffan, El Marsa et Corso devraient ainsi assurer la sécurité hydrique d' Alger et sa banlieue.«Les trois stations permettent de se contenter des barrages de Keddara et Douéra dans l'alimentation en eau potable d'Alger qui ne va plus recourir aux barrages de Taksebt (Tizi Ouzou), Koudiat Asserdoune (Bouira) et Gherib (Aïn Defla), a assuré le ministre ajoutant que l'eau de ces barrages sera transférée à d'autres wilayas. En attendant, les Algerois devraient sentir une augmentation de la quantité d'eau distribuée. La mer est donc venue «Eau -secours» de la capitale...

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