L'Expression

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Hanoune par rapport à la rencontre de Mazafran

«On ignore l'identité des putschistes»

«Si le ministère de l'Intérieur venait à valider cette opération, cela confirmerait qu'il s'agit d'une opération centrale...»

La secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune est revenue largement, hier, sur la rencontre «illégale» organisée, avant-hier, à l'hôtel Mazafran de Zéralda(Alger) pour «fomenter» un putsch contre le PT.
La secrétaire générale ne veut pas tirer des conclusions à la hâte. «À ce stade, on ne sait pas encore s'il s'agit d'une offre de service, d'un excès de zèle de la part de certains organisateurs de ladite rencontre ou s'il s'agit d'une opération centralisée, orchestrée par des centres de décision.»
Toutefois, soutient-elle, «il est probable qu'il s'agit de ces pratiques hideuses de déstabilisation des partis, visant la liquidation pure et simple de toute forme d'organisation et d'expression indépendante et des repères politiques». Pour l'heure, elle reste sur une attitude de «wait and see». «Si les autorités concernées, à savoir le ministère de l'Intérieur, venaient à valider cette opération illégale et criminelle et n'y mettent pas fin tout de suite, cela confirmerait qu'il s'agit d'une opération centrale, dans le cadre d'une vengeance à l'encontre du parti, de sa direction et de moi-même.» Cela, poursuit-elle, «traduit la volonté de mettre au pas tous les partis, toute la société, c'est-à-dire l'officialisation de la marche vers le totalitarisme, du retour à l'avant-octobre 1988, mais dans une situation aggravée par la décomposition et la corruption politique». Dans ce contexte, elle a rappelé des tentatives de son «kidnapping» dans le sillage des offensives initiées sous l'ère de Abdelaziz Bouteflika. «Qui a intérêt à disloquer l'Algérie car ces pratiques sont porteuses de facteurs de dislocation», s'est-elle demandée. Qui a donné le feu vert ou l'accord politique pour lancer cette opération illégale? s'est-elle encore interrogée.
La question effrayante qui se pose est: «La crise du système a-t-elle atteint le point de surgissement des forces centrifuges qui, de l'intérieur des institutions de l'Etat, organisent des provocations dangereuses et très graves comme cela s'est passé en octobre 1988 avec l'assassinat de plus de 500 jeunes, ou en 1991 ou encore en 2001 en Kabylie, lorsque des émeutes ont éclaté à Tizi Ouzou et à propos desquelles, le rapport d'enquête de feu le professeur Issaâd avait conclu qu'il y avait ordre de ne pas utiliser les balles réelles et contre-ordre d'utiliser les balles réelles...», a-t-elle soutenu. Pour Louisa Hanoune, «les opérations de putsch contre les partis, qui ont commencé en 1996 quand on a organisé un coup d'Etat scientifique contre Abdelhamid Mehri, l'ancien secrétaire général du FLN, sont devenues ces 25 années dernières une constante...». En fait, selon la première responsable du parti, «un ramassis d'une centaine de personnes complètement étrangères au parti, à l'exception d'un seul membre du comité central issu de la wilaya de Mascara, ont participé à cette rencontre sans objet». «Ce qui est grave, dit-elle «est que cette rencontre s'est transformée en un pseudo comité central du PT et de sa base militante sans être dérangé par aucune partie». «La majorité d'entre eux n'ont aucun lien organique avec le PT, tandis que certains sont des ex-responsables qui ont été exclus du parti pour différentes raisons, dont la participation aux opérations de trahison contre le parti et le dépôt de plainte contre l'Ugta, et il y a certains qui ont été radiés car ils ont gelé leurs activités partisanes et il y a, en outre, ceux qui ont démissionné du parti », a-t-elle réitéré.
Le plus étrange, indique-t-elle, «est qu'à travers son rapport, l'huissier de justice présent à cette rencontre sans objet, a cautionné une usurpation d'identité, un complot, le faux et usage de faux sans aucun document officiel et sans aucun cachet». «L'huissier de justice a établi un faux rapport de ladite rencontre. Ce dernier ne s'est appuyé sur aucun document officiel pour vérifier l'identité des participants, dont le nom d'aucun d'eux ne figurait sur la liste du comité central ni sur la composition du bureau politique» a-t-elle fait savoir.
La question qui se pose est: «L'huissier de justice et le juge du tribunal de Koléa ont-ils pu agir seuls?», s'est-elle encore demandé. «Le ministère de l' Intérieur, nous a donné, en janvier dernier, la mise en conformité de la composition du comité central, où ne figuraient pas ceux qui ont été exclus en 2019 ou radiés parce qu'ils ont démissionné, à l'image du député de Guelma, Smaïn Kouadria et son groupe.
Les deux autres députés Rachid Khan et Soria Chaâbane et Nasri ne figuraient pas sur la liste des membres de l'actuel comité central».

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