Nette amélioration

Indicateurs infaillibles de l’évolution de la situation économique du pays, les revenus des ménages reflètent les impacts et les répercussions des développements économiques sur la société. Ils révèlent, à ce titre, les niveaux d’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens et leurs niveaux de consommation. C’est dans ce contexte que Kamel Meraghni, directeur général de la prévision et des politiques au ministère des Finances, a précisé, lors d’une journée d’information organisée jeudi soir à Alger, dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l’épargne que «le revenu disponible des ménages est passé de 14851 milliards de dinars en 2019 à 22710 milliards de dinars en 2024», une augmentation significative reflétant une amélioration de leur pouvoir d’achat. La consommation finale des ménages a, elle aussi, augmenté, passant de près de 9800 MDS de dinars en 2019 à plus de 15000 MDS de dinars en 2024. Une amélioration qui découle des résultats des actions de réformes et des mesures mises en place pour relancer les secteurs stratégiques. De même importance, la relance de l’investissement à travers de nouvelles dispositions incitatives, l’allègement des procédures administratives, la décentralisation de l’administration et les actions de numérisation ont pesé de tous leur poids sur la situation socioéconomique. Il faut dire que l’amélioration du pouvoir d’achat s’est également établie à travers la stagnation du taux d’inflation durant la période de 2021 à 2023. Dans le sens où le renforcement de l’accompagnement de l’État ne s’est pas heurté à une forte augmentation du taux d’inflation. Ce qui a permis d’aboutir à des équilibres efficients entre les revenus et les dépenses. Autrement dit, la mise en œuvre des revalorisations des salaires, des pensions de retraite et de la prime de chômage ont permis aux citoyens capacités de consommation. Il y a lieu de souligner que la dépense globale des ménages a doublé en l’espace de dix ans, passant de 4 489,5 milliards de dinars en 2011, à 8016 milliards de dinars en 2022. Cela étant, les trois dernières années ont marqué cette évolution à travers de nouvelles normes de consommation. Pour le responsable du ministère des Finances, les impacts de la nouvelle politique économique ont été plus que signifiants, précisant que «les épargnes des ménages, après consommation, ont augmenté pour atteindre 7600 MDS de dinars en 2024, portant le taux moyen d’épargne des ménages à 33,6% en 2024, tandis que le taux de consommation s’est stabilisé autour de 65%», a précisé le responsable. Plus que logique, cette évolution traduit clairement l’amélioration des paramètres microéconomiques. Notamment pour l’année en cours, qui s’est caractérisée par un recul du taux d’inflation qui affiche un recul inédit, passant de 9% en 2022 et 2023 à 5,7% au mois d’août 2024. Ce qui explique en grande partie l’augmentation des taux de l’épargne et l’évolution des capacités de consommation. Dans cette configuration, les perspectives et les précisons de développement de l’économie nationale se renforcent, du fait que les taux de consommation motivent la production et l’investissement. En somme, l’amélioration des revenus des ménages confirme la pertinence des directions économiques retenues par les pouvoirs publics, dûment appuyées par les constats des organismes financiers internationaux. L’Algérie est sur la bonne voie.