L'Expression

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Brillante allocution d'un député français

«N'oublions pas l'ombre des massacres du 8 mai 1945»

Dans une brillante allocution prononcée lors de l'inauguration, à Saint-Denis à Paris, d'une plaque commémorative des massacres du 8 Mai 1945, le député, Stéphane Peu, du Parti communiste français, a développé un réel discours d'apaisement exprimant ainsi le degré de maturité de la question mémorielle, source de crispation entre Alger et Paris. « Du 8 Mai 1945 nous retenons bien sûr la lumière de la victoire sur le nazisme, mais n'oublions pas l'ombre de ces massacres», a affirmé le député communiste soulignant que la France a pendant longtemps fait le silence sur les massacres du 8 Mai 1945. Affichant sa volonté de ne pas occulter la mémoire, Stéphane Peu paraphrase la résistante et ethnologue française Germaine Tillion qui avait déclaré: « Notre patrie ne nous est chère qu'à la condition de ne pas lui sacrifier la vérité.» Très optimiste quant à l'évolution de cet épineux dossier, avec les controverses autour du rapport de l'historien de la guerre d'Algérie Benjamin Stora, le député garantit que « oui la mémoire progresse même si elle emprunte parfois des chemins de traverse». Il en veut pour preuve les décisions courageuses prises par le président Emmanuel Macron. notamment celle concernant la reconnaissance de «au nom de la République française», que Maurice Audin, mathématicien membre du Parti communiste algérien (PCA) disparu le 11 juin 1957, avait été «torturé puis exécuté ou torturé à mort» par des militaires français, la reconnaissance par Macron de la responsabilité de la France dans l'assassinat de l'avocat du FLN, Ali Boumendjel, défenestré en 1957 par les militaires français en pleine bataille d'Alger. « C'est une véritable avancée» se réjouit le député français car, explique-t-il, c'est ainsi que nos deux peuples, celui de la France et celui d'Algérie qui avaient affronté ensemble l'armée hitlérienne pourront regarder ensemble, de manière apaisée, mais sans fard ce passé commun (...)». Lucide, Stéphane Peu souligne cependant, que «le chemin de la reconnaissance des crimes de la colonisation, des souffrances auxquelles elle a conduit, de sa brutalité est encore long».

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