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IL A PARTICIPÉ AU CONGRÈS DES FRÈRES MUSULMANS À ISTANBUL

Makri rêve toujours à sa "révolution"

Les participants à cette rencontre ont abordé les questions internes qui ont trait à la situation qui caractérise la mouvance islamiste dans chaque pays.

Le Mouvement de la société pour la paix (MSP), présidé par Abderezzak Makri, n'est guère un parti qui fait de la démocratie un instrument de fonctionnement et une conception doctrinale, loin s'en faut.
Le MSP a toujours dissimulé sa nature théocratique, présentant une façade moderniste celle d'un parti ouvert et s'adaptant aux exigences de la vie politique, mais ce n'est qu'une supercherie concoctée en bonne et due forme pour amuser les crédules et les naïfs de la chose politique. Des observateurs avertis considèrent le MSP comme étant le parti islamiste le plus dangereux par rapport aux autres variantes de l'islamisme dans le Monde arabe et au niveau international.
La participation de Abderezzak Makri au congrès des Frères musulmans à Istanbul dans le cadre d'un forum intitulé «Forum de l'Orient» présidé par l'ex-directeur général d'Al-Jazeera qui lui a été assigné dans le cadre de la déstabilisation du Monde arabe en 2011 comme un prolongement d'un plan qui a été conçu par les Américains bien avant sous l'appellation de Grand Moyen-Orient (GMO).

Makri ou le rêve de la «khilafa» perdue!!
Ce congrès a vu la présence de tous les partis islamistes se reconnaissant ou partageant les grandes lignes stratégiques de l'internationale islamiste dominée par l'aile égyptienne, à savoir l'organisation des Frères musulmans. Cette nébuleuse aux ramifications internationales a abordé les questions internes qui ont trait à la situation qui caractérise la mouvance islamiste dans chaque pays après le reflux de ce qu'ils appellent communément «printemps arabe».
La variante islamiste algérienne qui est représentée par le président du MSP, Abderezzak Makri en l'occurrence, était prolifique en matière de propositions et de démarches quant à la situation que traverse la plupart des mouvements islamistes en général et l'organisation des Frères musulmans en Egypte et le départ de la plupart de ces cadres en Turquie où cette mouvance trouve toute l'aide possible de la part du président islamiste, Recep Tayyip Erdogan.
Il y avait aussi des personnalités américaines chargées des «relations publiques», coordonnant avec cette nébuleuse au niveau international. Le congrès d'Istanbul se voulait comme une halte pour évaluer le parcours des mouvements islamistes dans le Monde arabe en premier lieu. La raison est très simple, c'est la déconfiture desdits mouvements dans leurs propres pays, alors qu'ils croyaient dur comme fer que le «flux» de 2011 avec le semblant «printemps arabe» aller effectivement faire dans la déferlante et avoir la présence politique au sein des pouvoirs arabes sans coup férir. Cette expérience a été l'objet de ce congrès organisé par le «Forum de l'Orient». Ce qui est étrange dans ce regroupement, c'est que le coordonnateur de ce forum n'est autre que Wadah Khanfar, un affidé du «printemps arabe» version islamiste et conçue et orchestrée par les services de renseignements américains. Ce Wadah coordonnait avec la CIA dans le but de faire tomber les Etats et les livrer à la mouvance islamiste pour faciliter la tâche aux USA de bien amonceler les entités arabes en plusieurs dynasties pour en finir avec la carte géopolitique existante et qui n'arrange pas les Américains en ce qui concerne sa mainmise sur l'ensemble des Etats arabes et aussi la sécurité de l'entité sioniste.
Le congrès des 10 et 11 février d'Istanbul, était surtout pour les partis islamistes une occasion pour échanger les expériences de la période de 2011 à nos jours. Mais surtout pour réfléchir sur une nouvelle démarche consistant à redonner au «printemps rabe» un second souffle pour «contrer la situation faite de despotisme, d'injustice et d'oppression auxquels font face les peuples musulmans dans le Monde arabe», précisent les tenants de l'intégrisme international lors de cette rencontre qui se voulait internationale.
C'est une manière de dire vertement que «le printemps arabe» n'a pas ramené le désordre et les guerres, mais le despotisme des Etats arabes en place qui est derrière cette situation. La mouvance islamiste en général, et le MSP en particulier, la notion de patrie ne constitue pas une matrice essentielle, l'approche islamiste et islamisante ne fait pas dans la consécration de l'Etat-nation un objectif central, elle l'utilise comme moyen pour lui faire subir une métamorphose obéissant à sa doctrine foncièrement religieuse. Une doctrine qui ne se limite pas à des frontières politiques à l'image des Etats. La dimension religieuse consacrant «la Oumma islamiya» est la matrice fondatrice de leur raison d'être en leur qualité de partis islamistes pour servir l'objectif central, à savoir «la khilafa» comme une forme d' «oecuménisme» englobant toutes les dimensions se reconnaissant dans l'esprit et le fondement religieux aspirant à l'application et à la mise en place d'un système théocratique qui régentera le monde.

L'internationale islamiste ou la négation de l'Etat-nation
Abderezzak Makri sait bien que l'Etat n'est qu'un mal, qu'on doit composer avec lui en attendant de se débarrasser de cette entrave en conjuguant les efforts avec les autres variantes islamistes dans le monde pour mettre cette invention impie au musée de l'histoire et ressusciter la cité «idéale» de Médine.
On comprend pourquoi les islamistes de par le monde ne trouvent aucun problème de voir leurs pays disloqués et détruits. Ce qui est important à leurs yeux, c'est l'empire religieux et ses soubassements visant à organiser et structurer les sujets à leur guise.
D'ailleurs, tout le problème de ces islamistes toutes variantes confondues réside dans cette vision qui fait valoir la représentation religieuse étriquée et instrumentalisée à des fins politiques pour servir les calculs des puissants qui trouvent dans cette conception simpliste des islamistes un instrument idéal pour accéder et pénétrer ces Etats pour s'imposer sur l'échiquier géostratégique.
L'expérience et l'exemple des «révolutions arabes» et leur fallacieux «printemps» sont des cas d'une réalité dramatique du Monde arabe qui s'est transformé en une véritable proie des puissances étrangères visant l'hégémonie et la reconfiguration de la région en utilisant ces islamistes qui ne s'intéressaient nullement à la pérennité de l'Etat et son existence en tant qu'entité historique, politique et géographique. C'est cette démarche qui anime les islamistes, celle de rompre avec l'approche moderne d'un Etat moderne imbibé dans le concert des nations, mais c'est de le faire ramener à une dimension moyenâgeuse et anachronique de la période de l'allégeance au maître et de la consécration des rapports féodaux fondés sur l'assujettissement et l'obéissance absolue au lieu d'asseoir les rapports de citoyenneté en consacrant la démarche qui obéit au principe du contrat social et d'une relation où le droit et le devoir constituent le maître-mot.
Makri a, cette fois, montré son vrai visage, celui qui se voulait le dépositaire d'un islamisme modéré et ouvert sur l'universel, adoptant les instruments démocratiques de la gestion politique. Il s'avère qu'il est plus pernicieux et perfide que les islamistes radicaux qui affichent vertement et crûment leurs objectifs consistant en la mise en place de la «dawla islamiya» et l'application de la chariaâ.
La rencontre d'Istanbul a eu le mérite de révéler les véritables tenants de l'islamisme tentaculaire, et la dimension internationale, en parfaite synergie avec la tendance la plus dure de l'islamisme dans le monde, à savoir l'organisation des Frères musulmans.

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