L'Expression

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Annaba

Maigre bilan de la wilaya

L'évaluation de l'état d'application des instructions données par le président de la République, n'ont, a priori, pas atteint les attentes escomptées...

Le développement local, dans une wilaya, ne s’articule pas uniquement autour de l’investissement et encore… C’est un ensemble qui englobe, entre autres, la relance de l’activité économique et sociale. Or, dans la wilaya d’Annaba, le miroir de la réalité ne reflète aucun signe d’amélioration. Au contraire, la dégradation galopante, l’insécurité totale, l’anarchie démesurée, la traîne des projets structurants et l’indifférence de certains responsables locaux, sont les caractéristiques d’une gestion et d’une gouvernance ayant transformé la wilaya d’Annaba en zone d’ombre grandeur nature. Si le segment du travail et le logement constituent le malaise social chronique des populations, la clochardisation de la wilaya et les dépassements dans certains secteurs, ayant trait à l’urbanisation de la wilaya, renforcés par l’incivisme citoyen, sont les principaux maux dont souffre Annaba. La quatrième ville d’Algérie présente, ces dernières années, un aspect hideux, voire repoussant, pour des raisons qui restent inconnues, du moins pour les habitants, gavés de promesses qui n’ont jamais été tenues. C’est pour dire que « redorer le blason d’Annaba la Coquette », n’a été que du bouillon pour les morts. Tout ce que l’on s’applique à exécuter, à Annaba, c’est le massacre du foncier, rongé par le béton à la faveur de constructions, aux étages non réglementés et sans aucune synergie avec l’aspect côtier de la wilaya et ses communes. Telles les tours implantées le long du «boulevard», dénaturant l’aspect urbanistique de l’avenue la plus longue d’Annaba. Ou encore, ce projet de construction d’un ensemble résidentiel intégré (R+15), 52 logements avec commerces, services et parkings, devant être réalisé aux crêtes El Bouni. Comme si Annaba avait résorbé la précarité de ses constructions illicites et disposait encore d’assiettes foncières, pour prétendre à ce type de réalisations, qui ne sont pas dédiées aux couches moyenne et démunie. Toutes ses constructions et bien d’autres, ont été réalisées sur la base de permis de construire dont les dessous de leur délivrance méritent d’être vérifiés. À Annaba, il y a quelques années, les critères de la délivrance des permis de construire ont fait couler beaucoup d’encre et ceci n’est un secret pour personne(…) Il suffit de faire une virée dans cette ville transformée en cuvette, de par les immeubles érigés le long du front maritime. Même le relief forestier sur la route reliant Annaba-ville à la station balnéaire de Séraïdi a été défiguré. Un véritable gâchis pour des zones classées patrimoine naturel, donnant lieu à la réalisation de promotions immobilières et structures hôtelières. Des réalisations sans âme et sans design, tout autant que l’ensemble du parc immobilier de la wilaya d’Annaba. Un parc qui s’affiche à l’extension à travers des cités dortoirs, dépourvues du minimum d’équipements publics. La nouvelle ville de Draâ Errich, El Kalitoussa et El Berka Zarga, entre autres nouveaux pôles urbains, où les occupants, depuis plusieurs années, mènent au quotidien, un parcours du combattant, en l’absence du strict nécessaire pour le commun des mortels, les structures de santé entre autres, en sont de parfaits exemples. Les aménagements externes et les VRD sont l’autre casse-tête pour les citoyens, qui, à chaque averse, se retrouvent pris en otages par les inondations et la gadoue. Le cas concret de la prétendue Smart ville de Draâ Errich, n’a de la spécificité que les désagréments. Même situation retenue pour les établissements scolaires qui ont été affectés par les dernières intempéries. Plusieurs écoles primaires ont été inondées ainsi que l’enceinte d’un hôpital, sans pour autant parler des rues et des quartiers dans les différentes communes de la wilaya (…). S’agissant des projets structurants, censés donner un élan au développement économique, touristique et social à la wilaya, certains traînent dans leur réalisation, d’autres n’ont pas été entamés, pendant que d’autres sont en souffrance depuis plusieurs années. En ce sens, à ce jour, le projet de l’extension et de la réhabilitation du port sur 25 hectares supplémentaires, dont l’impact économique portera sur l’augmentation de ses capacités de traitement et d’exportation à 22000 t de phosphate, de fer et autres, n’a pas encore vu le jour. Idem pour la nouvelle gare maritime, cet autre projet structurant appelé à valoriser l’activité de transport maritime des voyageurs, qui a un cumul de plus 2 ans de retard. Le tramway, ce moyen de locomotion gelé en raison de la précédente crise économique, n’a malheureusement pas été déterré. Et pourtant, les habitants d’Annaba ne cessent de le réclamer tout autant que la grande mosquée. Pour ne citer que ces projets auxquels s’ajoutent des projets relevant du secteur de l’habitat. Quant au volet investissement, la commission de wilaya tente, tant bien que mal, de booster ce secteur, une fois démêlé des griffes de la bureaucratie, il donnera un élan au développement économique et social de la wilaya, avec la résorption du chômage surtout. 

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