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BAISSE DE LA PRODUCTION DE L’OPEP

Londres déçu, Washington dénonce

La décision de l’Opep de réduire sa production est contraire aux bonnes règles de fonctionnement du marché, a estimé la Maison-Blanche.

La Maison-Blanche a dénoncé, hier, la décision de l´Opep de réduire sa production de pétrole de 1,8 million de barils par jour, en estimant qu´elle était contraire aux bonnes règles de fonctionnement du marché. Elle a aussi dénoncé le prix élevé du pétrole jusqu´à une date récente comme l´une des causes du ralentissement économique actuel. «Nous pensons depuis toujours que la valeur des biens, y compris du pétrole, doit être déterminée par des marchés ouverts, concurrentiels, et non pas par ce genre de décisions, contraires au marché», a dit un porte-parole de la Maison-Blanche, Tony Fratto. «Comme nous le disons depuis longtemps, nous voulons que les marchés soient bien approvisionnés. Les prix élevés du pétrole ont contribué depuis l´an dernier à un ralentissement de la demande et au déclin économique qui a suivi, et nous demandons à tout le monde de ne pas l´oublier», a dit la porte-parole du président George W.Bush, Dana Perino. La Grande-Bretagne se dit, elle, «déçue» de la décision de l´Opep, a indiqué le porte-parole du Premier ministre Gordon Brown. «L´Opep doit prendre en compte l´impact que cette décision aura sur l´économie mondiale. La crise économique actuelle nous affecte tous et nous devrions prendre la responsabilité de ne pas porter atteinte aux efforts qui ont été faits pour stabiliser l´économie.»
«Il est important que toutes les décisions prises par les pays producteurs de pétrole soient destinées à assurer la stabilité à long terme du prix du pétrole et la transparence dans le prix», a-t-il ajouté, soulignant que ces choix «ont un rôle crucial à jouer dans la relance de l´économie mondiale». L´Agence internationale de l´énergie (AIE) espère, quant à elle, que la baisse de production de l´Opep ne va pas «exacerber» la situation «très fragile de l´économie mondiale», selon son principal analyste. Les ministres de l´Organisation des pays exportateurs de pétrole s´étaient réunis, hier, pour tenter d´enrayer la chute des prix du pétrole qui ont perdu plus de la moitié de leur valeur depuis le 11 juillet lorsqu´ils avaient atteint le cours record de 147,50 dollars le baril.
Cependant, sur le marché, le prix du brut a continué sa dégringolade hier à près de 61 dollars à Londres et 63 dollars à New York après l´annonce de la décision de l´Opep de baisser sa production. Selon le ministre saoudien du Pétrole, une deuxième baisse n´était pas envisagée ultérieurement pour l´instant.
Le président actuel de l´Opep, Chakib Khelil, a déclaré pendant la conférence de presse de clôture, que le cartel ne s´était pas fixé de fourchette ou de cible de prix à défendre «les prix sont déterminés par le marché». Lorsqu´en juillet, le prix était autour des 147 dollars cela «n´a pas eu d´impact sur l´inflation ni sur la croissance». «Cela vient de la mauvaise gestion des économies, de la crise des prêts hypothécaires à risques (subprimes) et des conséquences de ces crises», a encore expliqué Chakib Khelil. Avant la réunion, il s´était prononcé pour une réduction modérée de la production de l´Opep pour éviter d´aggraver la crise financière mondiale tout en remarquant qu´une baisse trop modeste ne calmerait pas la spirale baissière.
Pour l´analyste David Kirch, de PFC Energy, l´Opep, fait actuellement face à «son plus gros défi» depuis la crise asiatique il y a dix ans, car elle doit stopper la chute des prix pétroliers sans aggraver pour ses clients, les pays consommateurs, l´impact de la crise financière la plus grave depuis 1929.

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