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TIZI OUZOU

Loin le souvenir de la petite Suisse d’algérie

Quelque 286 décharges sauvages ont été recensées à travers les 67 communes de la wilaya. Ahurissant !

Tizi Ouzou consomme à peine 10% de son budget. A la fin de chaque année, le reste des enveloppes retourne au Trésor public sans avoir servi au développement. Ce fait renseigne sur le retard abyssal accusé dans tous les domaines. Celui-ci frappe tous les projets structurants.
Le barrage de Souk N’Tleta est un exemple frappant. Depuis son lancement, ce projet n’a pas encore été livré. Le comble n’est pas dans cet allongement indéfini des délais, mais ailleurs. Souffrant d’oppositions des riverains, le coût des indemnisations est plus élevé que celui de la réalisation. Du jamais-vu dans le monde. Le mal ne date pas d’une année. Il est plus profond. Alors que d’autres wilayas profitent des enveloppes allouées, Tizi Ouzou consomme tout au plus 10%. Il est loin le souvenir de la petite Suisse d’Algérie. A travers les 67 communes de la wilaya, ce sont quelque 286 décharges sauvages qui ont été recensées. Des amas de déchets s’entassent dans tous les recoins des villes et des villages, défigurant dramatiquement les paysages qui faisaient, autrefois, la fierté de l’Algérie. A cause de la beauté de ses paysages, Tizi Ouzou était surnommée «La petite Suisse d’Algérie». Aujourd’hui, ce souvenir est très loin. En parcourant les routes, l’usager découvre un visage hideux.
Les amas de poubelles s’amoncellent çà et là pour accueillir les visiteurs.
Sur un autre chapitre, la wilaya ne parvient pas encore à se trouver une vocation économique. On tâtonne et on improvise. Dans une wilaya au relief montagneux et escarpé, on s’obstine à produire des céréales et on demande aux agriculteurs de respecter les contrats de performance.
Les fruits du terroir qui peuvent, à eux seuls, constituer une vocation économique qui couple merveilleusement avec le tourisme, sont encore vendus sur les routes. La figue fraîche, les figues de barbarie, les cerises, les grenades font le bonheur des pays méditerranéens, alors que dans nos montagnes, ces fruits finissent emportés par les premières pluies d’automne. Au sujet justement de la vocation touristique, Tizi Ouzou possède un potentiel énorme, mais mal exploité. Les 10 plages réparties sur le littoral accueillent des millions d’estivants, mais ne parviennent pas encore à attirer des touristes au sens économique du terme. En plus de ces plages, la wilaya recèle des trésors à découvrir dans tous les domaines. Des créneaux divers peuvent être exploités pour le tourisme de montagne, le tourisme culturel et le tourisme cultuel.
Les sites, les mausolées et autres vestiges historiques ne sont jamais exploités. En cause, une politique touristique élaborée qui manque cruellement. La preuve de la paralysie touristique réside dans, la mort absurde du métier de guide touristique. Sa renaissance pourra faire marcher la roue du tourisme en faisant découvrir ces sites aux touristes.
Par ailleurs, l’arrêt de la machine économique se manifeste par l’arrêt de l’un des plus grands complexes industriels de la wilaya et de l’Algérie. Cotitex, un complexe industriel spécialisé dans le textile employait dans les années 70 quelque 5000 ouvriers. Il assurait le besoin national et il s’imposait dans plusieurs continents. Cotitex était un géant africain qui dominait beaucoup de marchés à l’international. A la fin des années 80, les problèmes commencèrent et le géant entama sa descente aux enfers. Actuellement, il n’est pas fermé mais sa production est réduite à néant.
Non loin de là, un autre complexe industriel est encore en activité mais en boitant. L’Eniem, qui a frôlé la fermeture, il y a un mois de cela, a été diminuée de plus de la moitié de ses capacités de production. Dans les années 70, ce complexe industriel spécialisé dans l’électroménager s’imposait comme un géant sur le continent africain. Mais aujourd’hui, l’Eniem est étouffée par la concurrence des produits importés.
Enfin, notons que Tizi Ouzou possède une ressource convoitée par beaucoup de pays étrangers. L’université de Tizi Ouzou est une véritable pépinière de génies recrutés facilement dans tous les pays du monde.
D’ailleurs, la wilaya ne profite pas de ce gisement de matière grise car la saignée de l’émigration continue jusqu’à présent. 

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