L'Expression

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ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

Les universités paralysées

Les syndicalistes ont réaffirmé leur intention de maintenir la pression.

Décidés d´aller au bout de leur menace, les syndicalistes de l´enseignement supérieur ont tenu leur promesse de paralyser les universités pendant les deux journées d´hier et d´aujourd´hui. En effet, lors de notre déplacement à l´Université des sciences humaines et sciences sociales de Bouzaréah, nous avons constaté que la quasi-totalité des amphis étaient déserts. Selon les premiers échos, parvenus de plusieurs centres universitaires du pays, la journée de protestation a été une réussite. A part quelques enseignants vacataires, les autres ont répondu à l´appel lors de la première journée d´hier.
Les enseignants grévistes se sont réunis «à huis clos», à l´amphi «Intifadha», de la même université, pour discuter et se concerter sur ce mouvement de protestation et les autres actions à mener dans l´avenir, notamment, sur la question relative au boycott des examens du dernier trimestre, prévus à partir du 13 mai prochain. Lequel boycott sera décidé aujourd´hui après consultation des procès verbaux des assemblées générales. «Après le vote de tous les enseignants, il sera décidé d´une manière officielle la prochaine action de grève annoncée pour le 13 mai», a déclaré, à L´Expression, le coordinateur national du Cnes M.Boukaroura.
Lors des assemblées générales, les syndicalistes ont réaffirmé leur intention de continuer à faire pression sur la tutelle «jusqu´à satisfaction des points figurant sur la plate-forme de revendication», a déclaré M.Fouad Djemaï, membre du conseil national du Cnes et délégué d´Alger. Toutefois, notre interlocuteur, s´est montré étonné de la réaction de la tutelle qui, selon lui, a demandé à l´administration de leur établir une liste nominative et détaillée des enseignants adhérents à ce mouvement. «La tutelle préfère avoir recours à la répression», a-t-il affirmé. Et d´ajouter:«Il faut que l´opinion et les pouvoirs publics sachent que le Cnes est un mouvement représentatif, qui exerce son travail syndical dans la légalité. On n´est pas des amateurs de grève ni amateurs de troubles. Ils nous regardent comme si nous étions des hors-la-loi, parce que nous revendiquons nos droits légitimes», soutient-t-il encore, tout en déclarant que la tutelle ne dispose d´aucun argument juridique. Concernant l´éventuel boycott des examens,
M.Djemaï, a affirmé que «le choix de boycotter les examens est stratégique. C´est notre seule arme pour attirer l´attention de la tutelle et de maintenir la pression.»
Les étudiants quant à eux, craignent le scénario du boycott. «Nous risquons un retard dans le programme. Cela va perturber nos examens», a déclaré une étudiante rencontrée au département des langues étrangères. Elle garde d´ailleurs, un mauvais souvenir des grèves des dernières années. «J´ai très mal encaissé la grève de 2002, quand j´étais étudiante à Bab Ezzouar. Nous avions sacrifié nos vacances pour rattraper le retard...». raconte-t-elle.

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