L'Expression

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Ils agissent à visage découvert

Les spéculateurs sont sur Internet!

Il faut les arrêter et interdire toute spéculation sur un produit qui, crise sanitaire oblige, devient aussi vital que l'eau et la semoule.

Au mois de mars dernier, tout le monde doit se rappeler de la «poussée spéculative» qui a accompagné les premières décisions de l'Etat pour faire face à la pandémie du Covid-19. L'armée de spéculateurs qui a, faut-il le souligner, une capacité d'adaptation phénoménale, a profité de situation de panique de la population pour provoquer des pénuries de produits de large consommation pour les écouler à prix d'or. Les pâtes, la semoule, la farine et autres denrées nécessaires étaient distribuées au compte-gouttes. La situation aurait pu prendre une direction très dangereuse pour la sécurité du pays et la paix civile. L'intervention énergique des services de l'Etat a permis de réduire à néant les agissements «criminels» et redresser la situation en quelques jours à travers l'ensemble du territoire national.
Les Algériens, qui ont salué la fermeté de l'Etat dans sa lutte contre la spéculation, ont retrouvé leur quiétude et la gestion du Covid-19 n'avait pas débordé du cadre strictement sanitaire. La présence permanente des agents des ministères de l'Intérieur et du Commerce sur le terrain a totalement étouffé toute velléité de gagner de l'argent sur le dos de la société en profitant d'une situation de crise. Cela pour dire que si la première vague épidémique de mars-avril derniers n'a pas trop pesé sur les Algériens, c'est en grande partie, grâce à une vigilance de tous les instants dont ont fait part les institutions de contrôle et de sécurité de la République.
Quelque mois plus tard, l'alimentation du marché national semble entièrement sous contrôle. Les spéculateurs ont appris la leçon, mais n'ont rien perdu de leur grande capacité d'adaptation. Ils ont frappé là où on ne les attendait pas. Précédant une forte demande en condensateurs d'oxygène, ils ont créé une sorte de goulot d'étranglement, pris une position monopolistique et imposent leurs prix à de pauvres citoyens, dont la vie dépend de cet appareil précisément. À moins d'un millier de cas de contamination par jour, le condensateur d'oxygène coûte déjà plus de 200 000 DA l'unité à la vente et 30 000 DA pour une location de 15 jours. Qu'en sera-t-il, si par malheur la courbe épidémique s'affole? Pareille situation est intolérable d'autant que ces appareils sont en vente et en location libre sur Internet.
Cela veut tout simplement dire que ces spéculateurs font leur trafic à ciel ouvert. Il est très facile de les débusquer, pour casser cet affreux commerce avec la vie des Algériens. On peut rétorquer que devant l'impossibilité de trouver ce genre d'appareils dans les établissement sanitaires, le marché noir des condensateurs d'oxygène est une issue salutaire pour nombre de malades. Mais alors, pourquoi ne pas démanteler ce trafic et mettre à disposition des Algériens des condensateurs d'oxygène à des prix raisonnables. Il ne s'agit pas de noyer le marché, mais d'aller prioritairement à la chasse aux spéculateurs. Ils sont sur Internet. Il faut les arrêter, démanteler leur sale business et interdire toute spéculation sur un produit qui, crise sanitaire oblige, devient aussi vital que l'eau et la semoule. L'intervention énergique, ferme et sans nuance des services de l'Etat contre les spéculateurs et également contre les contrefacteurs, est la nécessité de l'heure. En frappant aussi fort qu'en mars dernier, l'Etat est en mesure d'éteindre ce nouveau feu...

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