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Avec la remontée des prix du pétrole

Les réformes seront-elles mises sous le coude?

«Si l'Algérie n'entame pas, rapidement, les reformes structurelles qui s'imposent, elle pointera à coup sùr au FMI en 2023.»

Avec la remontée des cours des hydrocarbures qui se pointe à l'horizon, l' Algérie aura tendance à abandonner les réformes structurelles qu'elle doit mener. Le prix du baril de Brent s'approche des 83 dollars ces derniers jours. C'est une bouffée d'oxygène liée à des facteurs exogènes. Des économistes mettent en garde contre ce genre de renoncement aux réformes structurelles devenues incontournables.
D'après le macroéconomiste Bessaha, «si l'Algérie n'entame pas rapidement les réformes structurelles qui s'imposent, elle pointera à coup sùr au FMI en 2023».
Malgré la remontée des prix des hydrocarbures, les perspectives pour 2021 ne sont pas reluisantes car la situation macroéconomique va être davantage «déséquilibrée». «La croissance sera d'environ 3%. Cela veut dire qu'on ne pourra même pas rattraper ce qui a été perdu en 2020.
L'inflation devrait se situer à 4,9%. Le déficit hors hydrocarbures va s'aggraver», a-t-on indiqué. «À la fin de 2019, l'économie algérienne a été extrêmement déséquilibrée en raison de la mauvaise gestion du choc pétrolier de 2014 alors que le pays disposait de 198 milliards de réserves de change.
Les deux chocs pétrolier et sanitaire de mars 2020, ont aggravé davantage les déséquilibres de l'économie algérienne», a-t-il fait savoir. Etant donné que «les réformes que doit mener l' Algérie sur le plan budgétaire et fiscal sont dures, il faut un énorme volet social pour protéger tous ceux que l'inflation est en train de laminer et ceux qui seront affectés par les réformes», indique-t-on. Or, «nous n'avons pas de statistiques sociales fiables pour cibler ceux qui seront affectés par l'inflation et les réformes structurelles».
Dans ce sens,l'économiste Mustapha Mékidèche affirme que la question de la sécurité énergétique est «sérieuse» car, estime-t-il, «entre 2028 et 2030 on aura à choisir entre couvrir les besoins de notre marché national en gaz, sachant que 98% de l'électricité est produite à partir du gaz, ou bien exporter». Le choix est vite fait. On va couvrir les besoins nationaux, sauf, poursuit-il «si on va vers l'exploitation du gaz de schiste en Algérie qui dispose de la troisième réserve mondiale». «Avec toutess les mesures qui devront être prises pour protéger l'environnement, l'exploitation du gaz non conventionnel est une question existentielle pour le pays et reste une piste valable».
Pour Bessaha, «l'Algérie doit se donner une vision stratégique décimale et un plan d'action triennal ou quadriennal». Le Plan d'action mis sur la table par le gouvernement «ne correspond pas à l'intitulé», soutient-il. Il se limite, dit-il, «à une liste de mesures sans cadrage économique, c'est-à-dire ne comprenant pas d'objectifs chiffrés ni de besoins financiers chiffrés du pays ni encore moins d'indicateurs de réalisation des réformes». En somme, fait-il savoir, «aucun de ces éléments qui forment la base de tout plan d'action n'est présent».
Il faut, aussi, souligne-t-il, «un édifice institutionnel fort pour susciter l'adhésion de la population». Dans ce contexte, estime-t-il, «il est impératif de rationaliser la masse salariale qui est de l'ordre de 2400 milliards de dollars ainsi que les subventions des transferts sociaux qui sont estimées à 2 400 milliards de dinars...».
Par ailleurs, selon cet économiste, l'inflation en Algérie n'est pas un indice crédible en raison, précise-t-il, «de l'inclusion des produits subventionnés et de la méthodologie de calcul des indices de prix à la consommation qui est obsolète car se basant sur un panier datant de 2001, qui n'a rien à voir avec le coût de la vie».

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