Les produits algériens ont le vent en poupe

Tirée vers le haut par les profondes réformes engagées par les pouvoirs publics, la production nationale s'est particulièrement distinguée ces dernières années à travers l'émergence de produits locaux sur les marchés internationaux. Il faut dire qu'à travers l'évolution fulgurante de l'activité des exportations hors hydrocarbures, des produits et des marques algériens ont trouvé l'environnement idoine pour émerger et s'imposer autant sur le marché local que sur les marchés internationaux.
Les exemples de cette «success story» se succèdent à un rythme soutenu, à l'image de la pâte à tartiner, El Mordhene qui s'est imposée fortement sur les marchés internationaux, de l'huile d'olive Dahbie et Baghlia qui ont raflé les médailles d'or sur les concours internationaux ou encore la datte algérienne Deglet Nour qui a fait exploser les volumes d'exportation.
Il faut dire que ces coups d'éclat renseignent sur l'importance des changements profonds qui ont affecté les mécanismes et les paradigmes de gestion et d'exploitation des richesses du pays. Les produits suscités font partie d'une liste qui ne cesse de s'allonger, reflétant les effets des actions des mesures mises en place pour booster l'investissement et la création d'entreprise. Il va sans dire que la mise en oeuvre de la nouvelle loi sur l'investissement, la facilitation de l'accès au foncier industriel et les multiples aides sur le plan fiscal, bancaire et administratif ont eu un impact inédit sur le déploiement de la production nationale. Il y a lieu de souligner que la participation de l'Algérie aux différentes manifestations économiques et aux salons internationaux s'est distinguée sur plusieurs fronts.
Au-delà du secteur agroalimentaire, la production locale se développe à travers de réelles avancées marquées par l'innovation et la performance, à l'image des produits du groupe Condor et Iris pour l'électroménager, la téléphonie mobile qui constituent la renommée de la production nationale auprès des marques telles que Soummam et Vénus, pour ne citer que celles-là. Il est clair que ces avancées représentent la valeur et l'importance du travail colossal effectué par les organismes de soutien et d'aide à l'investissement, tels que l'AAPI, les incubateurs de start-up et les réseaux bancaires. Des institutions-clés qui demeurent à l'origine du sursaut économique enregistré ces dernières années. Dans cette configuration de développement accéléré, il est clair que l'établissement de partenariats stratégiques a considérablement impacté le paysage économique et commercial, à travers l'édification de perspectives hautement prometteuses pour la production nationale.
Les grands projets en cours, tels que celui de l'exploitation du fer de Ghara Djebilet et du phosphate de Tébessa et Souk Ahras, ou encore le complexe textiles de Relizane véhiculent, à plus d'un titre, l'importance du marché algérien et la force d'évolution de ses produits. Des perspectives qui prennent également leur importance à travers les plans de développement des secteurs stratégiques tels que l'industrie automobile et l'industrie pharmaceutique.
Au-delà de l'importance de répondre aux besoins de la consommation à travers l'amélioration de la production des produits à large consommation, en vue de réguler le marché, la distinction des produits locaux sur les marchés étrangers est en soi un investissement qui cible la réduction de la dépendance aux importations.
Un gage de crédibilité et d'attractivité du marché algérien, porté par la qualité des produits et par l'amélioration des processus d'investissement. Autrement dit, ces avancées se présentent comme les nouveaux arguments de l'économie nationale.