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PÉTROLE

Les prix se stabilisent

Les perspectives mensuelles de l’EIA, tablant sur une réduction de la demande de 450.000 bj en 2009, n’ont pas eu d’effet sur les cours.

Les cours du pétrole se maintiennent au-dessus de la barre des 42 dollars. Hier, vers 11h30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 42,56 dollars, en hausse de 1,03 dollar par rapport à la clôture de mardi soir. A la même heure, à New York, le baril de Light Sweet Crude pour la même échéance s´échangeait à 43,23 dollars, gagnant 1,16 dollar.
Les prix semblent ainsi se stabiliser faisant ainsi fi du rapport mensuel publié mardi par l´Administra-tion américaine d´information sur l´énergie (EIA). Dans ses perspectives mensuelles, cette institution prévoit en fait une diminution de la consommation mondiale de pétrole de 50.000 baril par jour (bj) en 2008. La chute continuera en 2009 pour atteindre 450.000 bj. Les analystes s´accordent à dire que cette baisse n´a jamais été observée depuis le début des années 70.
«Le ralentissement économique mondial est désormais attendu plus sévère et plus long que dans le rapport du mois dernier, conduisant à une réduction supplémentaire de la demande mondiale en énergie et des baisses importantes des prix du pétrole brut», souligne l´agence dans son rapport mensuel. L´EIA table sur un prix moyen de baril de brut de 51 dollars en 2009.
Pour 2008, l´agence fixe désormais le prix moyen à 100 dollars. La même agence avait, en novembre dernier, déjà radicalement abaissé son estimation pour l´année prochaine, à 63,50 dollars en moyenne, contre 112 dollars encore le mois d´octobre. Ce revirement est dû, selon les analystes, à la révision à la baisse des estimations de croissance. En effet, cette institution qui tablait, le mois dernier, sur une croissance mondiale de 1,8% pour l´année prochaine, revoit ses copies et fixe ses estimations à 0,5%, en 2009, contre 2,7% cette année. Force est de constater que la récession économique qui frappe de plein fouet les pays industrialisés a un impact indéniable sur les cours du pétrole.
L´impact est d´autant plus certain que même le maintien de la demande des pays émergents, notamment la Chine et l´Inde, en produits pétroliers n´est pas susceptible de rééquilibrer la balance. Le rapport de l´EIA ne semble pas avoir un effet sur les cours, puisque les prix du pétrole continuent encore à jouer au yo-yo. La donne ne risque pas de changer de sitôt, du moins pas avant la réunion extraordinaire de l´Opep, prévue la semaine prochaine à Oran.
D´autant plus que certains pays membres du cartel pétrolier proposent d´ores et déjà une baisse de l´offre pouvant aller jusqu´à 2 millions de baril par jour. Les analystes estiment en effet que seule une réduction conséquente de l´offre pourrait stopper la chute brutale des cours du pétrole. Le coup atteindrait certainement la cible si les grands pays producteurs de pétrole, à l´instar de la Russie, adoptaient la décision du cartel pétrolier. Selon une étude de la société d´informations sur l´énergie Platts, la production de pétrole brut de l´Opep a reculé de 880.000 barils par jour en novembre. Ce qui laisse à l´organisation du chemin pour atteindre le quota fixé lors de sa dernière réunion, tenue, rappelle-t-on, en octobre dernier à Vienne. Les 13 membres de l´Organisation des pays exportateurs de pétrole ont pompé 31,38 millions de barils de pétrole brut par jour en novembre.
En excluant l´Indonésie, qui va quitter l´Opep à la fin de l´année, et l´Irak, dispensé du système de quotas, la production des membres restants a diminué de 950.000 barils par jour à 28,16 millions.
Il reste ainsi aux 11 autres pays de l´Opep un excédent d´offre de 852.000 bj à retirer des marchés s´ils veulent réduire la production à la limite de 27,308 millions de bj fixée lors de la réunion de Vienne le 24 octobre, selon l´étude. L´organisation avait décidé d´une baisse de 1,5 million de bj, effective début novembre, face à la chute des prix du brut depuis leurs sommets atteints à la mi-juillet dernier.
Le président de l´Opep, Chakib Khelil, de son côté, estime que la stabilité des prix sur les marchés passe par «l´élimination des excédents des stocks mondiaux de brut». M.Khelil a indiqué que les stocks mondiaux, estimés à 56 jours de consommation, devraient baisser à 52 jours, leur moyenne durant les cinq dernières années, pour atteindre cet équilibre.

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