À Trois semaines du Ramadhan
Les prix n’inquiètent plus les ménages
Au niveau des marchés des fruits et légumes, tout semble rester en l’état…

Le mois de Ramadhan arrive à grands pas et, contrairement aux années précédentes, les ménages algériens donnent l’impression d’une relative sérénité. L’inquiétude et l’angoisse de la hausse des prix n’est pas à l’ordre du jour tout comme d’ailleurs les pénuries qui ont toujours rimé avec ce mois sacré. Au fil des années, les pouvoirs publics ont su trouver les parades nécessaires à même de faire reculer ces phénomènes qui ont longtemps hanté les pères et mères de famille à la veille de cette occasion. Cette année, le Ramadhan s’annonce donc sous de bons offices.
En fait, les marchés sont l’indicateur par excellence de ces frémissements annonciateurs de grandes perturbations. Mais, cette année, à trois petites semaines du rendez-vous religieux par excellence, la mercuriale reste sereine et imperturbable. Les prix sont inchangés par rapport aux semaines précédentes. Au niveau des marchés des fruits et légumes, tout semble rester en l’état jusqu’au début du mois de Ramadhan. Les fluctuations des prix sont insignifiantes. «Les tarifs des produits agricoles de grande consommation comme les pommes de terre, les carottes et autres courgettes oscillent entre des hausses de 5 DA avec des baisses similaires les jours qui suivent. Pour les fruits comme la pomme, les prix sont inchangés et demeurent au-dessus des bourses moyennes, en affichant une moyenne oscillant entre 300 et 500 DA le kilo. Et cela ne semble pas aller vers la baisse. Les ménages restent cependant très observateurs quant aux prix des viandes. Des prix qui ne devraient pas connaître de grands changements étant donné que les pouvoirs publics ont déjà pris les dispositions nécessaires. De la viande rouge importée et de la viande blanche à déstocker pour l’occasion sont des décisions à même de rassurer les bourses et, surtout, de calmer la mercuriale.
Par ailleurs, il y a lieu de souligner que le mois de Ramadhan n’est pas relatif qu’à la casserole. Le mois reste tout de même une belle occasion pour des distractions nocturnes. De ce côté, les organismes concernés ne tarderont pas à étaler leurs programmes. Le citoyen attend de voir la qualité de ce dernier pour pouvoir programmer quelques sorties familiales. Hélas, il faut souligner en gras que l’activité artistique et culturelle n’est à l’ordre du jour que dans les villes. Le monde rural a toujours dû se débrouiller pour animer ses soirées, selon ses capacités. Les jeunes commencent sérieusement à ressentir la différence dans le traitement, et il est temps que les pouvoirs publics se penchent sur ce problème. Il y a lieu également de signaler que, pour l’occasion, les services de sécurité ont toujours mis au point des mesures à même de faire passer un Ramadhan paisible aux familles. Sur les routes, les dernières heures de la journée ont toujours été les plus difficiles pour les automobilistes. L’excès de vitesse qui caractérise cette plage horaire a toujours causé des accidents qui endeuillent des familles. Aussi la sensibilisation et la dissuasion quant à l’excès de vitesse sont-elles déjà au programme sur les routes comme dans les médias. Enfin, le mois de Ramadhan a toujours rimé avec solidarité. Outre le couffin de Ramadhan et les 10 000 DA remis aux familles nécessiteuses, l’adhésion des Algériens est quasi totale à toute initiative allant dans le sens de soulager cette catégorie. Des actions de solidarité sont déjà en action dans les commerces notamment où il est mis à la disposition des clients des paniers pour donner des produits alimentaires. Ces produits achetés par les citoyens et mis dans les paniers sont ensuite récupérés par les associations œuvrant en collaboration avec le Croissant-Rouge Algérien. D’autres initiatives se multiplient avec notamment des restaurants Rahma et d’autres ruptures de jeûne collectives, rassemblant parfois des centaines et des milliers de jeûneurs dans les quartiers.