Le Premier ministre, Nadir Larbaoui, a présidé mardi une réunion du gouvernement consacrée à la poursuite de l'examen de l'avant-projet de loi régissant les activités minières et à la présentation de communications sur le projet du barrage de Bouzina, la gestion des postes frontaliers terrestres et sur l'état d'avancement de l'opération d'installation de détecteurs de monoxyde de carbone, indique un communiqué des services du Premier ministre.
Le cap a cependant, été mis sur les mines. Une priorité du président de la République dont le second mandat sera économique par excellence. L'Algérie a vécu au rythme d'une année économique particulièrement intense. Ils sont plusieurs secteurs et activités à avoir connu des transformations notables.
Toutefois, c'est le secteur des mines qui a, le plus, focalisé l'attention à cause du potentiel qu'il représente, mais aussi pour les prouesses inespérées accomplies dans les différentes phases de son lancement effectif.
Quand au mois de juillet de l'année 2022, la télévision publique algérienne faisait défiler les séquences vidéo des camions en activité à Tindouf, annonçant la décision du lancement officiel de la mise en exploitation de la mine de fer de Ghara Djebilet, nombreux étaient lces sceptiques, parmi les experts et économistes, qui doutaient de la véracité d'une telle opération d'envergure ou de son aboutissement.
Arguant du fait qu'une telle mine, de l'ampleur de Ghara Djebilet prendrait, au moins, une décennie pour son entrée effective en exploitation. En somme, les explications mises en exergue pouvaient tenir la route, s'il ne s'agissait pas de l'Algérie et des Algériens.
En effet, la volonté et le potentiel dormant des Algériens et, surtout la stratégie visionnaire du président Tebboune qui a été le premier à y croire réellement, ont fini par battre en brèche tous les arguments des sceptiques.
Zinc et phosphate
Les deux autres sites miniers, dont Blad Hedba à Tébessa et Tala Hamza-Amizour à Béjaïa qui étaient également sous l'emprise des tergiversations et des faux-fuyants des différents responsables centraux et locaux, et sont restés inactifs des décennies durant. Désormais, la situation a radicalement changé et bien des miracles se sont produits, depuis.
Il y a quelques jours seulement, Tebboune annonçait, en effet, l'achèvement de la première tranche de réalisation d'un important tronçon ferroviaire, reliant le site minier de Blad El Hedba de Tébessa au port d'Annaba, alors que la deuxième partie de ce projet intégré, devra l'être au cours de cette année. En effet, le projet de réalisation de cette ligne ferroviaire de raccordement de la mine, sur une distance de 23 km, a été livré. Reste encore le projet d'extension du quai minéralier du projet de phosphate intégré, qui est en cours de réalisation au niveau du même port.
Industries de transformation
Le président de la République avait également dévoilé que le volume de production actuel de 2.5 millions de tonnes dans la mine de Blad El Hedba, devra passer à 10.5 nillions de tonnes, dès l'année 2025.
À plus de420 km au nord-ouest de cette mine, un autre site minier de zinc et Plomb, situé à Amizour dans la wilaya de Béjaïa est également en passe de livrer ses premiers chargements. Il convient de rappeler que la ligne ferroviaire devant relier la mine de Tébessa au port d'Annaba est longue de 422 km. Pour le projet intégré de Ghar Djebilet, la réalisation de la nouvelle ligne du chemin de fer, sur une distance de 950 km, connaît une cadence appréciable d'exécution et un taux d'avancement louable. D'ores et déjà, l'on parle de la prochaine échéance de livraison d‘un premier tronçon de cette voie, reliant Béchar-Abadla sur une distance de 98 km.
En date du 6 octobre dernier, date à laquelle s'est tenu le Conseil des ministres, le président de la République avait enjoint les membres du gouvernement à user de la vitesse maximale dans l'exécution des différentes étapes des projets miniers structurants, dont la mine de fer de Ghara Djebilet, la mine de zinc et de plomb d'Oued Amizour, et la mine de phosphate à Bled El Hedba. Il est attendu que ce projet fournisse des volumes annuels de minerais atteignant facilement les 170.000 tonnes de concentré de zinc et 30.000 tonnes de plomb. Cela, alors que les besoins internes en ces minerais, ne dépassent guère les 40.000 tonnes annuels. Cela ouvre, bien entendu, bien des perspectives pour l'exportation et les partenariats indirects étrangers (IDE) pour le développement des industries de transformation dans le pays. Le secteur des mines ouvre, ainsi, la porte grande à des perspectives et des investissements insoupçonnés, il y a quelques années, notamment pour ce qui est du développement des industries extractives et la floraison, attendue, d'un tissu industriel de transformation, générateur de plus-value et d'emploi également.
Les projets miniers intégrés ont engendré une dynamique économique, industrielle et financière inattendue au niveau de l'ensemble des sites miniers en activité. Tout d'abord, ce sont les IDE mobilisés autour de ces grands chantiers de l'industrie extractive, qui sont en passe de créer la surprise. Tout d'abord, les investissements lourds consentis autant par l'État que par les sociétés étrangères, ont créé une synergie et une évolution caractérisée par une efficacité irréprochable. Ensuite, la mise en place de consortiums et de joint-ventures avec les chinois et les australiens, a priori, favorise déjà le taux d'intégration nationale.
Croissance
De même qu'il permettra un transfert de savoir-faire et une formation des différents profils et personnels exerçant dans ces projets. L'impact de tels projets sur la croissance et le développement économique du pays, est déjà visible. En effet, au chapitre des industries de transformations, il est attendu également une avancée notable dans la fabrication des engrais et des fertilisants azotés et phosphatés.
Ces deux industries constituent, en fait, les nouvelles guerres sur lesquelles s'affronteront les grandes multinationales de ce monde. Faut-il le noter, des pas de géant ont été accomlplis dans ce secteur, grâce à la stratégie visionnaire du président Tebboune, dont la politique a démontré la justesse des décisions et des programmes lancés, dont le nouveau modèle économique en place.