Les messages affluent

Le président russe, Vladimir Poutine, a exprimé son «aspiration à porter la déclaration de partenariat stratégique approfondi, signée l'année dernière entre l'Algérie et la Russie, à un nouveau niveau qualitatif», écrit-il dans un message de félicitations adressé à Abdelmadjid Tebboune à l'occasion de sa réélection à la présidence de la République. Le chef de l'État russe qualifie cette victoire de «convaincante» et affirme sa détermination à «continuer de développer, par des efforts conjoints, une coopération bilatérale constructive (...) au bénéfice des peuples russe et algérien afin d'assurer la stabilité et la sécurité régionales». Ce sont des propos, comme à l'habitude de Vladimir Poutine, clairs, nets et précis. Le président russe n'use pas de nuances et, à l'évidence, ce message est un renouvellement de la confiance et l'amitié entre les deux États. Et lorsqu'il évoque sa volonté qu'il partage avec son homologue algérien en faveur de «la stabilité et la sécurité régionales», on imagine bien une détermination à assainir la situation au Sahel. Le propos est peut-être prématuré, mais l'évocation de cette question suppose de bonnes nouvelles en perspective.
Outre ce développement positif suscité par la réélection d'Abdelmadjid Tebboune, on retiendra dans la foulée que les présidents algérien et émirati ont «convenu de tenir prochainement une rencontre», rapporte un communiqué de la présidence de la République, rendu public hier. Cheikh Mohammed Ben Zayed Al Nahyane, qui a adressé un message de félicitations au président Tebboune pour sa réélection à la tête du pays, a renouvelé ses voeux à l'occasion d'une communication téléphonique à son initiative.
C'est au cours de cet appel téléphonique que les deux hommes s'étaient mis d'accord sur le principe d'une rencontre. Il est clair que le président des Émirats arabes unis attendait l'occasion de la présidentielle algérienne pour renouer le dialogue avec Abdelmadjid Tebboune quelques mois après leur fameux tête à tête en marge du Sommet du G7 à Bari, en Italie. Le chef de l'État, qui «a reçu un appel téléphonique du président de l'État des Émirats arabes unis, pays frère, son altesse Cheikh Mohammed Ben Zayed Al Nahyane, qui l'a félicité, en son nom et au nom du peuple émirati, pour sa victoire à l'élection présidentielle pour un second mandat, lui souhaitant plein succès et réussite», comme le note le communiqué de la présidence de la République, donne la nette impression d'accepter de renouer le dialogue.
Il a «remercié le président de l'État des Émirats arabes unis et, à travers lui, l'ensemble de la noble famille régnante et des gouverneurs des Émirats, lui souhaitant, ainsi qu'au peuple émirati, davantage de prospérité», rapporte la même source.
Indépendamment de toute interprétation, cette communication téléphonique traduit l'empressement de Cheikh Mohammed Ben Zayed Al Nahyane d'en finir avec la séquence de brouille et l'ouverture d'une nouvelle page dans les relations entre les deux pays. Ce qui apparaît clairement comme un éclatant succès politique de l'Algérie dans un dossier sensible lié à la géopolitique maghrébine, confirme le poids du pays que la présidentielle du 7 septembre dernier vient en confirmer la véracité. De fait, après Washington, Paris, Ankara, El Qods, Doha, Tunis, Damas, Riyad, Mascate, Tripoli pour ne citer que celles-ci, le tour était venu pour d'autres capitales parmi les plus importantes. Rome est l'une des toutes dernières à avoir réagi. Le président de la République italienne, Sergio Mattarella, a félicité le président Tebboune pour sa réélection pour un second mandat, affirme un communiqué de la Présidence.
Le président italien a ajouté, dans son message de félicitations, que «l'avenir prometteur entre les deux pays permettra de développer les excellentes relations bilatérales mais aussi de renforcer la coopération sur les plans régional et international, tout en exprimant le souhait d'une rencontre entre eux dès que l'agenda des deux Présidents le permettra», lit-on dans le communiqué.
L'on retiendra, par ailleurs, le message de félicitations parvenu au Palais d'El-Mouradia par le président de la République de Cuba, Miguel Diaz-Canel, le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, le sultan d'Oman, Haïtham Ben Tariq, a également félicité le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.