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UN SIT-IN AURA LIEU AUJOURD’HUI À L’HÔPITAL MUSTAPHA-PACHA

Les médecins résidents durcissent le ton

Les médecins grévistes ont qualifié les propos du premier ministre, Ahmed Ouyahia, de «méprisants», à leur égard.

Les médecins résidents tiennent, aujourd´hui, un sit-in national à l´hôpital Mustapha-Pacha d´Alger. «Nous lançons un appel à tous les médecins résidents du pays, à se rendre au méga sit-in qui se tiendra demain (aujourd´hui) à l´hôpital Mustapha-Pacha», a déclaré, hier, le Dr Mohamed Sahnoune, l´un des porte-parole du Collectif des médecins résidents algériens (Camra), joint par téléphone.
En plus de ce rassemblement, les délégués du Camra ont décidé de maintenir leur grève. «L´arrêt du débrayage est conditionné par la satisfaction du seuil minimal de nos revendications», a insisté le Dr Sahnoune.
Cette position intervient trois jours après les déclarations faites par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, sur le mouvement de protestation des médecins résidents. Elle confirme une chose: le bras de fer entre le Camra et le gouvernement prend un virage décisif.
Il se cristallise sur l´un des points les plus importants de la plate-forme de revendications des médecins en cours de spécialisation: la levée du caractère obligatoire du service civil. «Cette revendication est rédhibitoire», a déclaré, dimanche, le Premier ministre Ahmed Ouyahia, au lendemain de la tenue de la tripartite économique (gouvernement-Ugta-patronat). «Rédhibitoire», le message du Premier ministre est clair.
L´annulation de l´obligation du service civil n´est pas à l´ordre du jour.
Les observateurs estiment que cette position du Premier ministre ouvre une nouvelle page de la contestation des médecins résidents. Le mouvement de protestation de ces derniers risque de durer encore longtemps.
Pourtant, M.Ouyahia a affirmé que le gouvernement était disposé à prendre en charge les revendications des médecins grévistes, liées à l´amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles pendant le service civil. «Cette revendication est raisonnable», a-t-il indiqué.
Seulement, les médecins résidents ne l´entendent pas de cette oreille. «Nous voulons un véritable projet de santé au profit du citoyen», a soutenu le Dr Mohamed Tewfiq Yellès, l´un des délégués du Camra, repris par l´APS.
Ce dernier a invité les autorités publiques à appréhender la crise du secteur de la santé dans ces différentes dimensions. «Les problèmes de santé ne se règlent pas avec des mesures non étudiées mais avec des solutions profondes», a-t-il expliqué.
Le verbe tranchant, le Dr Yellès a qualifié de «politique d´échec», l´attitude du gouvernement à l´égard de la revendication d´abrogation des lois et décrets relatifs au service civil du médecin résident. Il a, ainsi, qualifié les propos d´Ouyahia sur leur mouvement de «méprisants» à l´égard des médecins résidents. Sur ce plan, les médecins résidents sont clairs: la grève continue tant que l´obligation du service civil est en vigueur.
«Nous défendrons nos revendications quel qu´en soit le prix, dût-il se solder par une année blanche», a averti le Dr Yellès. Cela dit, il a précisé que «cette année ne sera pas perdue si nous réalisons le projet de santé pour le peuple». Décidément, le conflit entre le Camra et le gouvernement est loin de connaître son épilogue.

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