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Hadj Tahar Boulenouar, président de l'Anca, à L'Expression

«Les marchés ont connu une hausse de 20 DA»

Le président de l'Association nationale des commerçants et artisans (Anca), Hadj Tahar Boulenouar, revient dans cet entretien sur les mesures prises pour assurer un bon approvisionnement du marché national en denrées alimentaires durant le mois sacré de Ramadhan 2021.

L'Expression: Les prix des fruits et légumes sont repartis à la hausse. Etes-vous au courant de cette nouvelle flambée?
Hadj Tahar Boulenouar: Effectivement, nos bureaux de wilaya qui sont sur le terrain nous ont signalé la hausse de certains produits. Les prix actuels des fruits et légumes sont, en effet, plus élevés de 10 DA voire à 20 DA comparativement à ceux pratiqués il y a quelques jours. Le prix moyen de la tomate est de 110 DA/kg. Celui de la pomme de terre est de 65 DA/kg. Le poivron vert est cédé à 140 DA/kg, la courgette est à 80 DA/kg, l'oignon est à 60 DA/kg, la courgette est à 80 DA/kg. Dans ce sens je tiens à souligner que les prix des denrées alimentaires varient d'une région à une autre, et peuvent connaître des pics dépassant la moyenne précitée.

À combien estimez-vous cette hausse?
Les marchés de fruits et légumes ont connu une hausse moyenne atteignant les 20 DA. C'est la baisse de l'offre qui est à l'origine de cette hausse des prix. La régression de la productivité était attendue, du fait que les fellahs, par exemple, sont occupés par les préparatifs du mois sacré du Ramadhan, notamment celles liées à l'acheminement de leurs marchandises.

Quelles quantités de fruits et légumes seront injectées durant le mois de Ramadhan?
Le marché sera approvisionné par une quantité totale de 500000 tonnes de fruits et légumes. Elle est largement suffisante pour répondre aux besoins grandissants des ménages à l'occasion du mois sacré.

Pensez-vous que les prix des fruits et légumes connaîtront une baisse?
Je pense que les prix commenceront à baisser à partir de la deuxième semaine du Ramadhan. La deuxième semaine connaîtra une stabilisation des prix des produits de large consommation. On s'attend également à ce que les prix des viandes blanches baissent, d'autant plus qu'une quantité de 700000 tonnes de viandes blanches sera injectée durant le mois sacré.
Cette quantité est largement suffisante. La balle est entre les mains des citoyens qui sont appelés à rationaliser leur consommation.

Justement, quel est votre commentaire concernant le prix du poulet?
Après avoir dépassé la barre des 400 DA/kg, ce produit est aujourd'hui cédé à 320 DA/kg. C'est le prix moyen enregistré par nos agents au niveau du territoire national. Je profite de votre question pour faire savoir que le total des quantités de viandes blanches et rouges devant être commercialisées durant le mois sacré, atteindra les 120000 tonnes.

Ces mesures sont-elles suffisantes pour faire face à la flambée des prix?
La décision du chef de l'Etat d'autoriser l'importation des viandes congelées durant le mois sacré est certes, la bienvenue.
L'Anca, toutefois, propose d'encourager l'investissement dans la filière.
Dans un autre sillage, je lance un appel aux walis pour ordonner aux responsables locaux d'activer dans les préparatifs liés à l'organisation des marchés de proximité et les foires commerciales.

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