L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Dély ibrahim

Les habitants de Haï El Bina en colère

Un promoteur immobilier risque de transformer leur vie en enfer. La construction qu’ils dénoncent transgresse les normes prévues par la loi et défigure le paysage urbanistique.

L'histoire se répète hélas à travers le territoire national. Des promoteurs immobiliers achètent des habitations qu'ils rasent ensuite pour ériger des constructions de plusieurs étages. Sans aucun respect du cachet urbanistique de la zone où ils opèrent. C'est le cas de Haï El Bina à Dely Ibrahim où un promoteur immobilier a confié au maître de l'ouvrage: «Eurl Gaea China» la construction en R+4+2 attiques (étages au- dessus de la construction) en plus d'un entresol avec sous-sol, selon les documents que nous a remis, hier, un collectif d'habitants de Haï El Bina.
Le délai de réalisation de cet édifice est de 36 mois. Le suivi des travaux est effectué par le CTC de Aïn Naâdja. Ce qui transgresse totalement les articles contenus dans le cahier des charges qui fixe les conditions imposées à tout acquéreur d'un terrain à caractère résidentiel dans le lotissement en question. Un document validé par les services de l'urbanisme de l'APC d'El Biar qui stipule dans son article 8.3 que la hauteur des bâtiments est limitée à deux niveaux habitables, tout en soulignant que: «Toute surélévation est interdite.» Ce qui rend hors la loi la réalisation de la construction d'un R+4+2 attiques dans le lotissement El Bina. Suffisant en tout cas pour que ses habitants s'insurgent contre un tel projet qui a déjà parasité et perturbé leur quotidien bien paisible jusque-là. Photos à l'appui, ils considèrent que la bidonvilisation de leur lotissement a bel et bien débuté. Ils ont décidé de ne pas se laisser faire et de ne pas se taire!
Une pétition a été adressée au wali délégué, au P/APC, aux services de l'urbanisme et aux autorités sécuritaires locales. L'objectif étant de brasser large. Un sit-in est prévu sur les lieux, alors qu'un avocat doit se saisir de l'affaire. Le collectif de Haï El Bina est déterminé à hausser le ton. «Nous sommes le porte-parole des personnes silencieuses», tonnent-ils à l'unisson. Pour dire que leur cas n'est pas unique.
Sauf qu'ils n'ont pas élevé (encore) la voix. La logique aurait voulu que l'on n'arrive pas à ce type de situation si certains promoteurs immobiliers s'étaient montrés moins zélés et surtout respectueux de la loi, de l'environnement, du cachet urbanistique pour ne pas défigurer nos quartiers et nos villes.
Le président de la République a déjà haussé le ton contre l'anarchie urbanistique.
Il y a nécessité «de réviser la loi sur l'urbanisme, sur la base d'une véritable planification urbanistique, afin d'éradiquer définitivement l'anarchie et pour que toutes les opérations de construction et de réalisation soient soumises, à l'avenir, à un encadrement juridique strictement réglementé, notamment dans les villes», avait déclaré Abdelmadjid Tebboune.
Il a notamment enjoint aux ministres concernés de veiller à la création d'une commission centrale pour étudier les dossiers accompagnée de la mise sur pied d'une police de l'urbanisme dans le cadre du projet de révision de la loi sur l'urbanisme. Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Mohamed Tarek Laribi, est interpellé. C'est, en tout cas le voeu du collectif de Haï El Bina lors de sa visite, hier, à L'Expression.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours