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Dossiers de corruption

Les grands procès sont de retour

D'autres grands procès vont prochainement être programmés par le pôle pénal qui poursuit l'instruction de 34 dossiers impliquant les hauts fonctionnaires de l'Etat, récupérés auprès de la Cour suprême.

Les grands procès de corruption vont redémarrer. Ils s'ouvrent, aujourd'hui, par la décision très attendue que prendra la chambre d'accusation près la Cour suprême dans le pourvoi en cassation introduit par la défense de l'ex-directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel. Cette affaire a été jugée en appel par la cour de Boumerdès, en septembre 2020 qui avait, rappelons-le, confirmé les verdicts prononcés par le tribunal de première instance.
Abdelghani Hamel avait été condamné à une peine de prison ferme de 12 ans et son fils Chafik à 3 ans. Les deux hommes ont été accusés du détournement de 1400 m2 de foncier agricole au niveau de la wilaya de Tipaza dont deux ancien walis et l'ex-chef de sûreté ont également été reconnus coupables et condamnés à de la prison ferme. Des peines de prison ferme ou avec sursis ont été prononcées à l'encontre d'autres mis en cause comme l'ancien ministre des Finances, Hadji Baba Ami qui a été condamné à une peine de 4 ans de prison avec sursis. Au niveau du pole pénal financier et économique, c'est l'affaire de l'ex-wali de Tipaza, Moussa Ghelai qui est programmée durant la première quinzaine de juillet. Condamné dans les affaires de la famille Hamel, à 12 ans de prison ferme par la cour de Boumerdès et à 4 ans ferme par la cour d'Alger, Moussa Ghelai qui est en détention depuis août 2019, pour, notamment dilapidation, abus de fonction et obtention d'indus avantages, devra à nouveau comparaître devant un juge pour l'octroi d'indus avantages à l'exemple du terrain qui abrite le parc d'attractions de la wilaya de Tipaza. D'autres grands procès vont prochainement être programmés par le pôle pénal dont le procureur général avait annoncé dernièrement l'instruction de 34 dossiers impliquant les hauts fonctionnaires de l'Etat, récupérés auprès de la Cour suprême parmi les 83 instruits actuellement par cette nouvelle juridiction. Des procès qui impliquent, notamment l'ancien wali d'Alger, Abdelkader Zoukh qui vient justement de faire l'objet d'une nouvelle inculpation tout autant que l'ancien directeur du protocole du président déchu, Mokhtar Reguieg.
Selon la presse nationale, après leur audition par le magistrat instructeur près le pôle pénal financier, dans le cadre de l'affaire du financement de la campagne électorale du président déchu pour un
5e mandat, les deux hommes ont été inculpés d'«enrichissement illicite». Zoukh a déjà été condamné dans le dossier de Mahieddine Tahkout pour octroi d'indus privilèges à une peine de prison de 4 ans ferme. Reguieg, lui, est en prison depuis février 2020 pour corruption et trafic d'influence. Il a été placé en détention provisoire dans le cadre du dossier de l'homme d'affaire Metidji Hocine Mansour, P-DG du groupe éponyme, spécialisé dans les semouleries. Ce dernier a été nommément cité, lors du procès d'Ali Haddad, l'ex-président du FCE, comme étant l'un des financeurs du 5ème mandat d'Abdelaziz Bouteflilka. Il y a aussi du nouveau dans l'affaire des sièges de députation vendus lors des législatives de 2017. Toujours selon les médias, l'ancien ministre de l'Intérieur Noureddine Bedoui, Djamel Ould Abbès, en sa qualité d'ancien secrétaire général du FLN, feront l'objet d'audition par le juge d'instruction du pôle spécialisé afin d'identifier le ou les donneurs d'ordre pour la confection des listes électorales. L'enquête sur une autre affaire impliquant Nourredine Bedoui aurait également été finalisée par les services de sécurité de Constantine. L'ancien Premier ministre a été entendu en sa qualité d'ex-wali, concernant plusieurs projets publics, notamment celui de la nouvelle aérogare internationale qui aurait été entaché par de graves dépassements financiers et une mauvaise gestion. Son nom a également été cité dans l'affaire de «Constantine, capitale de la culture arabe». Il serait également mis en cause dans une affaire d'octroi d'indus avantages dans les zones industrielles. Une affaire qui est toujours en cours au niveau de la justice. Le nom de Bedoui a également été cité dans l'affaire de Tayeb Louh, l'ex-garde des Sceaux, poursuivi pour avoir entravé le bon fonctionnement de la justice et incité à la partialité dans l'affaire des deux passeports d'Ali Haddad et celle de l'assiette foncière octroyée à Hamel. À noter enfin que la demande de libération provisoire formulée par l'ex-ministre de la Poste et Télécommunications, Houda Feraoun vient d'être refusée. L'affaire de cette dernière est toujours en instruction au niveau du pôle économique et financier. Elle a été citée dans le dossier des Kouninef, mais son nom est lié également à d'autres marchés publics, dont celui de la réalisation des lignes internet à haut débit qui auraient causé des pertes énormes au Trésor public.

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