Modernisation des ports
Les futurs pôles de l’exportation en route
Cette initiative s’inscrit dans le cadre des préparations des ports algériens à l’exportation des matières premières.

Axe central du développement de l’activité du commerce extérieur, notamment celle des exportations hors hydrocarbures, la modernisation des services et des capacités portuaires est en phase de connaître une évolution importante à travers le lancement du programme d’extension et de maintenance des infrastructures, l’objectif étant de hisser l’activité portuaire au rang d’acteur à part entière dans le développement des secteurs stratégiques. À ce titre, le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, a tenu à souligner, lors d’une journée d’étude dédiée au dragage des ports, que «cette initiative s’inscrit dans le cadre des préparations des ports algériens à l’exportation des matières premières, notamment les minéraux extraits du gisement de Gara Djebilet». Il va sans dire que ce programme ambitieux repose sur des actions visant à faire des ports stratégiques, tel celui de Djedjen, ou celui d’Annaba, des pôles pour l’exportation hors hydrocarbures. Il faut dire que les projets d’extension de ces ports s’accompagnent de projets de raccordement au réseau ferroviaire pour le transport des matières premiers telles que le phosphate et l’acier, et participent, à ce titre, au développement du tissu industriel. Les objectifs de la nouvelle politique économique sont on ne peut plus clairs et s’articulent autour de la diversification de la production nationale, l’activation de nouveaux leviers économiques. À ce titre, la modernisation des ports et leur préparation à de plus grands volumes d’exportation contribuera à confirmer la position de l’Algérie en tant que partenaire incontournable sur la scène régionale. De même importance, cette opération de grande envergure contribuera à valoriser les avancées enregistrées ces dernières années, à travers l’édification de fortes prévisions d’échanges. Axé sur l’objectif d’atteindre les 29 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures à l’horizon 2030, ce programme prend une importance cruciale dans la concrétisation des objectifs de la transition économique, dans la mesure où les exportations hors hydrocarbures se positionnent parmi les axes économiques stratégiques. Les résultats inscrits demeurent en perpétuelle amélioration, exprimant le besoin d’une forte mobilisation de tous les acteurs de la scène commerciale. À ce titre, les opérations de suivi et d’entretien, notamment celles inhérentes au dragage des sables et des sédiments demeurent, selon le ministre, «essentiels pour préserver leur durabilité et maintenir leur capacité à accueillir dans les meilleures conditions les flux du trafic maritime». Dans le même contexte, la modernisation des infrastructures portuaires se présente comme un argument fort pour la visibilité de l’attractivité du marché algérien. Elles interviennent dans le renforcement du déploiement de l’économie nationale sur les marchés africains, déjà fortement établie à travers un volume d’opérations d’exportations en augmentation constante. Ce qui renseigne sur l’importance des ces infrastructures dans l’établissement de perspectives sérieuses d’échanges et d’investissements. Autrement, ce programme de restructuration des ports intervient dans une phase de développement essentiellement axée sur la capitalisation des ressources et des capacités de l’Algérie à se hisser au rang de hub économique régional. Il y a lieu de convenir que tous les paramètres sont réunis pour passer ce cap avec brio.