L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Mattarella et Poutine félicitent Tebboune

Les dits et les non-dits…

A travers ces deux missives de deux présidents qu’une guerre sépare, l’Algérie se positionne comme un facteur de paix.

Parmi les très nombreux messages de félicitations reçus par le président de la République, à l'occasion des célébrations du 70e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale, celui de Vladimir Poutine retient l'attention, car il brise quelques idées reçues sur les relations entre l'Algérie et la Russie. Pour Poutine, «les relations russo-algériennes ont atteint un niveau de partenariat stratégique profond», écrit-il dans son message de félicitations. Le président russe n'avait pas besoin d'exprimer tant de conviction, si ça n'avait pas été le cas. Dans la nature du Slave les mots «profond et stratégique» ont un sens et le président russe n'oublie certainement pas la visite d'Abdelmadjid Tebboune à Moscou au prix de l'acharnement occidental contre la Russie. Vladimir Poutine avait reconnu le courage du président algérien et a affiché, hier, dans son message sa conviction que «le développement futur (des relations algéro-russes) répond aux intérêts fondamentaux de nos deux peuples», écrit encore Poutine qui prévoit «des perspectives visant à garantir la sécurité et la stabilité en Afrique et au Moyen-Orient», à travers le partenariat multiforme entre son pays et l'Algérie. L'Afrique et le Moyen-Orient constituent deux sources de préoccupation pour l'ensemble de la communauté internationale. En cela, Alger et Moscou ont cet avantage stratégique de discuter, sans complexe, de tous les sujets. Au Sahel, comme au Sahara occidental et en Palestine, les deux pays ont beaucoup de points communs.
Cet allié stratégique qui est l'un des pilotes du nouvel ordre mondial multipolaire est également un partenaire de très longue date pour l'Algérie, tout comme d'ailleurs un géant européen, auréolé de son récent sacre de cinquième exportateur mondial, à savoir l'Italie. Le président de ce pays, Sergio Mattarella, n'a pas manqué, lui aussi, d'adresser un message de félicitations à Abdelmadjid Tebboune pour exprimer «l'amitié entre Alger et Rome nourrie par un dialogue intensif et une coopération fructueuse dans de nombreux domaines d'intérêt commun». Cette Italie qui développe un discours radical à l'encontre de la Russie en raison de la guerre en Ukraine, lie avec l'Algérie un partenariat très profond et stratégique, puisqu'il s'appuie sur les énergies fossiles et renouvelables. Plus que cela, le spectre de la coopération entre les deux pays s'élargit à vue d'oeil, jusqu'à en créer un axe algéro-européen où se sont invitées l'Allemagne et l'Autriche. Le président italien ne manque pas d'afficher sa pleine «satisfaction quant à la résilience exceptionnelle de cette relation que nous nous engageons à développer ensemble à l'avenir». C'est dire qu'une voie royale est tracée pour le partenariat entre les deux pays, dans un contexte régional plutôt préoccupant en Europe de l'Est et au Proche-Orient. À travers ces deux messages positifs envoyés par deux présidents qu'une guerre sépare, l'Algérie se positionne comme un facteur de paix, ce qui la place dans une position pour le moins avantageuse dans le cadre de la promotion de «perspectives de paix, de stabilité et de prospérité au bénéfice de l'ensemble de la région méditerranéenne». Ce sont là les propos de Sergio Mattarella qui se recoupent avec ceux de Vladimir Poutine concernant l'Afrique et le Proche-Orient. Le président italien, poursuit dans son message en relevant que cette perspective de paix «représente un axe important et essentiel en cette phase dramatique marquée par des conflits violents et des tensions croissantes». Il ne faut pas sortir d'une grande école pour déduire la place qu'occupe l'Algérie dans les agendas de deux grands pays, que tout sépare pour le moment. 

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours