L'Expression

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Premiers contacts avec les nouveaux locataires de l'assemblée

Les députés dans le corset de l'APN

Peu après l'intervention du Premier ministre, les couloirs et les allées de l'hémicycle de l'Assemblée populaire nationale regorgeaient de députés, en quête d'interviews télévisées.

Comme convenu, les membres de l'Assemblée populaire nationale, (APN) étaient au rendez-vous avec le passage du Premier ministre à la tribune des intervenants. Dans un long exposé devant les nouveaux
élus nationaux, Aïmene Benabderrahmane a décortiqué les grands axes de son Plan d'action, et explicité la démarche de son équipe gouvernementale. Plaidant une plus grande rigueur dans la mise en oeuvre de son Plan d'action, il précisera que «son élaboration (Plan d'action) s'est faite dans des circonstances sociales et économiques exceptionnelles». Benabderrahamane a fait état de nouveaux instruments et de mécanismes pour ce qui est de la politique sociale, notamment dans son volet des subventions publiques, sans remettre en cause la dimension sociale de l'Etat. Les seuls chiffres fournis par Benabderrahmane sont ceux relatifs à la revue en hausse de la production de l'énergie, des mines, des exportations hors hydrocarbures, dont les prévisions tablent sur 10 milliards de dollars à l'horizon 2023. Concernant la sécurité énergétique, il annoncera également des prévisions de 15000 MW à partir des énergies renouvelables, à l'horizon 2025. L'orateur, qui a abordé les principaux axes et les chapitres de son programme, n'a pas détaillé le volet relatif aux sources de financement de son programme, ce qui a déclenché quelques incertitudes chez les principaux députés, notamment au sein des partis du pouvoir. Malgré cela, sous les ovations des députés de l'hémicycle, le Premier ministre a clos son intervention, laissant place aux débats et autres questions des députés. Par ailleurs, force est de constater que les anciennes pratiques semblent avoir la peau dure. Peu après l'intervention du Premier ministre, les couloirs et les coulisses de l'hémicycle de l'Assemblée populaire nationale regorgeaient de députés, au grand bonheur des médias et des journalistes en quête de scoops. Comme à l'accoutumée, le décor est planté et les acteurs entrent en jeu. Le bal des députés est de mise.
Les allées et venues dans les couloirs de l'hémicycle s'éternisent simultanément avec le passage des députés à la tribune de l'Assemblée, pour poser leurs questions au Premier ministre. Ce dernier, attentif aux questions des parlementaires prenait note, de temps à autre, comme pour faire savoir qu'il s'agit de préoccupations réelles et importantes. Malgré cela, l'ambiance de cette première journée consacrée à la présentation et aux débats du Plan d'action du gouvernement, dénotait cette inconsistance et cette légèreté de la nouvelle législature. Le niveau des débats et la teneur des questions ne semblaient pas convaincre outre mesure. Certains députés que nous avons abordés, dans l'espoir d'arracher quelques analyses au sujet du Plan d'action, ou à tout le moins des impressions à chaud, n'ont pas souhaité s'exprimer sur la question. «Je ne suis pas intéressé... Je préfère attendre, je ne suis pas comme ceux qui se jettent sur l'occasion pour parler, ou faire semblant de comprendre...», nous répondra un député et un autre de nous rétorquer: «Une autre occasion inchallah». Un autre du RND nous dira qu'il «ne peut pas se prononcer à la place du président du groupe parlementaire». D'autres que nous avons sollicités au sujet des analyses par rapport à la mise en oeuvre du Plan d'action du gouvernement, n'ont pas été en mesure de nous fournir les éléments de réponse voulus. Le député indépendant Ali Bensebgag estimera «qu'il n'est pas possible d'évaluer un nouveau gouvernement... Nous avons entendu et suivi les déclarations du Premier ministre, qui a exposé un très bon programme... Mais ce qui nous intéresse, c'est comment il va procéder pour sa mise en oeuvre et le financement de ce programme ambitieux», s'exclamera-t-il, avant de préciser: «Ils n'ont fourni aucun chiffre à ce sujet». Un député du RND estimera que «c'est un programme très ambitieux et global qui a touché l'ensemble des secteurs et des activités... Espérons seulement qu'il trouvera les mécanismes nécessaires pour sa mise en oeuvre», nous confiera-t-il après insistance.

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