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Élections locales

Les choses sérieuses commencent

Les élections locales anticipées, dont la campagne s'ouvrira le 4 novembre prochain, vont boucler un processus lancé depuis décembre 2019 et qui se veut un rétablissement institutionnel et politique devant donner naissance à une «Nouvelle Algérie».

À un mois, jour pour jour, des élections locales anticipées, dernier jalon des réformes politiques que Abdelmadjid Tebboune s'est engagé à mener, toutes les opérations de collecte des signatures, confection des dossiers de candidature, examen, rejet, recours et décisions de justice, ont été clôturées, hier. Les jours à venir seront donc consacrés à la préparation de la campagne électorale qui sera officiellement lancée, lundi 4 novembre. Il faut relever, cependant, que pour le prochain rendez-vous électoral, ni les partis politiques et encore moins les indépendants ne se sont bousculés pour mener une précampagne.
Ces derniers sont restés embourbés dans les démarches administratives en raison, notamment des rejets en masse par l'Autorité nationale indépendante des élections des candidatures présentées. Le nombre exact des dossiers éliminés n'a pas encore été, officiellement, donné mais ce sont des centaines de recours qui ont été présentés par les partis politiques et les listes indépendantes au niveau du Conseil d'État. L'opération d'assainissement des listes de candidatures de l'Anie s'est basée sur les dispositions de l'article 184 de la loi électorale qui fait référence, notamment aux liens avec l'argent douteux et les milieux de l'affairisme. Un filtre qui a écarté plusieurs centaines de candidats de la course aux élections locales. Le rejet a touché les anciens élus locaux, ainsi que des entrepreneurs et hommes d'affaires qui se sont présentés sous la bannière du FLN, RND, le front El Moustakbel et bien d'autres formations politiques. D'ailleurs, le FLN, vainqueur des législatives, n'a pas pu présenter des listes dans «plus de 200 communes», dont celles des chefs-lieux de wilayas importantes, comme Annaba et Constantine. Voulant donc barrer la route à l'argent sale, l'Anie s'est montrée intransigeante. Ce qui n'a pas été du goût des partis.
Le MSP de Makri, qui avait même menacé de se retirer, a dénoncé «une vraie boucherie électorale» et une «fraude anticipée», alors que le FFS, évoquant «un grand nombre de cas de refus» dans ses listes APC et APW, a exprimé sa «grande indignation» contre ce qu'il a qualifié de «dépassement et de gestion sécuritaire excessive du processus électoral». Malgré ces dénonciations et critiques, l'opération s'est finalisée après que le Conseil d'État a tranché, hier, sur l'ensemble des recours. Place donc à la campagne où les 153000 candidats aux APC et APW auront la dure tâche de convaincre les 24 millions d'Algériens constituant le corps électoral.
Une tâche pas du tout facile, puisque ces derniers ont déjà peiné pour ramasser les signatures de parrainage, leur ouvrant droit à se présenter! Le taux de participation aux derniers rendez-vous électoraux a été faible avec 39,83% pour la présidentielle du 12 décembre 2019, 23,7 lors du référendum sur la Constitution et 23,03 aux législatives du 12 juin dernier. Il semble que les Algériens qui ont mené un Hirak pour vivre dans une Algérie nouvelle, veulent palper le changement, avant de reprendre le chemin des bureaux de vote. Et c'est à travers le renouvellement des institutions que cela peut se produire. D'où l'importance majeure des prochaines élections. Le vote concerne des Assemblées aux prises directes avec les citoyens.
Un aspect qui pourrait influer sur le taux de participation, mais seulement dans le cas où le choix des candidats par les formations politiques a été approprié. Car le citoyen votera pour le candidat qui lui apportera le renouveau et non pas pour celui qui se contentera d'occuper un strapontin le temps d'un mandat. L'autre importance des élections locales anticipées est le fait que ces dernières boucleront un processus lancé depuis décembre 2019 et qui tend à reconstruire les institutions. Un processus qui se veut donc un rétablissement politique devant donner naissance à une «Nouvelle Algérie», telle que promise par l'actuel chef de l'État, lors de sa campagne électorale.

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