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BUREAUCRATIE, ENTREPRISES ET POUVOIR D'ACHAT

Les chantiers titanesques de Sellal

En quatre mois à la tête du Premier ministère, Sellal a administré la preuve qu'il n'est pas l'homme de l'immobilisme.

Sellal est-il l'homme providentiel pour redresser la situation du pays? En tout cas, les dernières mesures prises en faveur de l'économie nationale et des investisseurs tendent à laisser penser que le Premier ministre compte donner un coup de frein à l'immobilisme. D'ailleurs, son audace est perceptible à la manière dont il prend en charge de nombreux autres dossiers. La chose est perceptible si l'on se réfère à ses décisions dans le domaine du logement, de la presse et de l'amélioration des conditions de vie du citoyen. Il est aussi attendu qu'il fasse preuve des mêmes performances lorsqu'il abordera divers autres chantiers qu'il doit finaliser dont celui de la mise en place des modalités de l'amendement de la Constitution. Il n'a pas tardé, non plus, à s'attaquer, aussi bien à la bureaucratie, qu'au marché informel. Cette semaine, et suite à la rencontre qu'il a eue avec le patronat et l'Ugta, le Premier ministre a donné des instructions pour que ses décisions soient suivies d'effet. De quoi s'agit-il? Sellal a instruit les banques et l'Association des banques et des établissements financiers à procéder à l'allègement des procédures relatives à l'ouverture de comptes bancaires. Déjà, lors de sa rencontre avec le patronat, il s'est adressé au gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, pour lui signifier qu'il est inadmissible de demander un S12 pour cette simple tâche.
Désormais, les banques n'exigeront plus qu'une carte d'identité nationale et une résidence. Les chefs d'entreprises doivent ajouter au dossier les statuts de l'entreprise, le registre du commerce ainsi que les justificatifs de numéros d'identité fiscale et statistique. Un document simplifié sera présenté par les banques pour identifier leurs clients. Ces mesures ne sont pas pour déplaire aux entrepreneurs qui trouveront plus de liberté pour créer de la richesse et de l'emploi.
C'est la recette de Sellal pour s'attaquer aux maux de l'économie dont le chômage et le ralentissement de la croissance qui est à 2%. Ce qui ne le dispense pas de garder un oeil attentif sur l'inflation. Les PME parviendront à acquérir des crédits avec plus de facilité et seront libérées du carcan bureaucratique. Leurs demandes seront traitées avec rapidité par les banques. Reste à savoir si le dossier des hypothèques aura droit à un traitement similaire. Les entreprises accèderont moins difficilement à d'autres formes de financement de leurs activités comme par le biais du leasing. Des agences de garantie de crédit seront aussi créées dans de nombreuses wilayas pour parvenir à une plus grande décentralisation. En ce qui concerne les allégements dont bénéficieraient les citoyens dans leur relation avec le système financier, Sellal a donné instruction pour que les retraités puissent percevoir leur pension dans les banques et pas seulement par CCP. Toutes les questions économiques seront abordées au premier trimestre de 2013 lors d'une conférence sur la production industrielle suggérée par le secrétaire général de l'Ugta et dont le principe est validé par Abdelmalek Sellal. L'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens ne sera pas absent des réflexions des participants. Ce train de mesures renseigne à quel point le Premier ministre est sensible aux difficultés des citoyens et des entrepreneurs dans leurs tâches quotidiennes. Cette connaissance est le fruit d'une longue expérience dans la gestion des affaires de l'Etat. Enarque, il a eu à gravir les échelons un à un. Son cursus professionnel et les fonctions politiques qu'il a occupées en disent long sur ses capacités. Il a débuté sa carrière en étant administrateur et conseiller à la wilaya de Guelma avant d'être nommé au ministère de l'Education nationale. Il entame ensuite son périple dans l'administration en étant chef de daïra à Tamanrasset puis wali à Boumerdès. Il occupe le même poste à Adrar, Sidi Bel Abbès, Oran et Laghouat. Cette expérience le propulse au poste de wali hors cadre auprès du ministre de l'Intérieur puis à celui de chef de cabinet auprès du ministre des Affaires étrangères. C'est là qu'il est aussi nommé directeur général des ressources.
A l'étranger, il est désigné ambassadeur à Budapest en Hongrie. Rappelé au pays, il est, tour à tour, ministre de l'Intérieur, puis de la Jeunesse et des Sports avant d'accéder à la tête du ministère des Travaux publics. Il a également dirigé ceux des Transports et des Ressources en eau. Ce parcours le conduit, le 3 septembre 2012, au poste de Premier ministre. Un CV en béton pour des tâches titanesques.

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