Transition Énergétique
Les atouts d’une réussite
L’Insim organise régulièrement des forums et des conférences traitant de thèmes relatifs aux questions économiques.
La digitalisation et la transition énergétique sont deux défis importants que l’Algérie doit désormais relever. Avec une démarche graduelle fractionnée en plusieurs étapes, l’objectif de passer à l’utilisation des énergies propres s’étalera sur les deux prochaines décennies. Très important pour notre pays est le thème traité par l’universitaire et expert consultant en finances, Brahim Guendouzi, lors d’une conférence très suivie, mercredi dernier au niveau de l’École supérieure de management, Insim, de Tizi Ouzou.
Cet établissement d’enseignement supérieur, faut-il le souligner, a toujours été partie prenante des stratégies de développement économique national. Dans cette optique justement, l’Insim organise régulièrement des forums et des conférences traitant de thèmes relatifs aux questions économiques de l’heure. Cette année, l’établissement a choisi d’aborder le thème de la transition énergétique avec l’universitaire et consultant en finances, Guendouzi qui a, au début de sa conférence, abordé l’historique de cette démarche visant à libérer l’économie mondiale de la dépendance des énergies fossiles. Guendouzi est retourné dans le passé pour retrouver le premier pas vers l’utilisation des énergies propres à travers le rapport Meadow rédigé en 1972, dans Le cadre de ce qui était connu sous l’appellation de club de Rome. Il est remonté progressivement dans le temps pour retracer l’évolution de la question de la nécessité de trouver les solutions à l’économie mondiale, basée sur la croissance et l’exploitation effrénée des ressources de la planète au détriment des générations futures. C’est ainsi qu’il évoquera le rapport Brundtland « Notre avenir à tous » rédigé en 1987. Un exposé qui évoluera pour donner naissance à la COP 21 ou à la 21ème Conférence de Paris qui a abouti à un accord international sur le climat, visant à maintenir le réchauffement climatique à 1,5-2°C par rapport au niveau préindustriel, conformément aux recommandations du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, appelé Giec. Abordant le cas de notre pays, l’expert a relaté la démarche algérienne visant à passer aux énergies propres via des projets ambitieux. Utilisant encore le gaz à 98% pour la fabrication de l’électricité, notre pays a du chemin à faire, mais dispose de moyens énormes pouvant l’aider à effectuer ce passage, en partie, à l’horizon 2040, avec un taux d’ensoleillement dépassant les 2 000 heures par année et pouvant atteindre 3 900 heures par an dans les Hauts-Plateaux et le Sahara. L’énergie reçue annuellement sur un espace horizontal de 1m2, précise Guendouzi, est estimée à près de trois kwh au Nord et dépasse 5,6 kwh au Grand Sahara. Par ailleurs, Guendouzi citera le domaine du bâtiment comme élément important dans la démarche d’efficacité énergétique, étant donné que le créneau représente près de 47% de la consommation nationale d’énergie finale. Aussi, pour améliorer la performance énergétique, l’expert préconise ainsi d’adapter le parc immobilier national aux particularités climatiques et architecturales de chaque région, ainsi que l’amélioration des pratiques d’isolation thermique. Idem pour le secteur des transports, qui représente, pour sa part, plus de 20% de la consommation d’énergie. Ce segment de marché est en train de subir des transformations majeures, via notamment l’objectif de décarbonation passant par l’utilisation de plus en plus importante du Gplc et du GPL. Enfin, il faut rappeler que la conférence a été suivie par un large public composé d’étudiants de l’Insim de même que d’experts invités. Guendouzi a répondu avec pédagogie à toutes les questions posées par l’assistance.