L'Expression

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Les armes de la cyberguerre

A la faveur des dernières sorties médiatiques du chef de l'Etat, le débat s'installe ces derniers temps au sein de l'opinion publique, au sujet de la véracité des faits attribués au pays voisin, le Maroc engagé dans une vaste entreprise de déstabilisation de l'Algérie. Le débat est également actualisé par la tenue, jusqu'à hier, à Alger, d'une Conférence nationale sur «la guerre de l'information», organisée par l'Institut national d'études de stratégie globale (inesg), où d'éminents experts ont abondé dans ce sens. La guerre de quatrième génération n'est pas aussi virtuelle, qu'elle ne le parait. Elle est bel et bien réelle. L'Algérie, à l'instar d'autres pays ciblés par des campagnes de déstabilisation dans le monde, l'a appris à ses dépens, notamment durant ces derniers mois. La guerre de déstabilisation de l'Algérie n'est pas le fruit d'imagination et de «fourberies d'un système agonisant», comme aiment à le ressasser des réseaux douteux et non crédibles, mais c'est une réalité ambiante que les experts mondiaux mettent en exergue. Il est un secret de Polichinelle que des puissances mondiales oeuvrent dans l'ombre, à élaborer de véritables stratégies de guerre contre des nations et pays riches en ressources naturelles ou à l‘opposé de leurs idéologies libérales. L'infoguerre, qui est un véritable art de la guerre, où l'information participe dans la déstabilisation, la manipulation et l'influence de l'opinion publique nationale ou internationale, requiert l'attention de tout un chacun. L'importance de l'information dans la vie des hommes et des sociétés, a induit des conséquences inéluctables sur le plan des relations entre les pays et les Etats dans le monde entier. La société mondiale moderne est fatalement une société des médias rompue aux technologies de l'information où la guerre psychologique et d'information sont de véritables systèmes d'armes. La société algérienne qui semble, quelque peu, à la traîne de cette réalité d'importance géostratégique, bien que disposant d'une élite et de compétences avérées dans ce domaine, n'a pas encore émergé du lot. Et pourtant, la menace d'attaques et de campagnes cybernétiques, visant la déstabilisation du pays est réellement aux portes. Pourtant, le scepticisme d'une partie des Algériens, dont des intellectuels, des militants de partis politiques opposants, des activistes, des syndicalistes, des hommes de lettres, des artistes, etc... concourt à l'échec de la mise en place de toute stratégie de riposte ou d'immunisation de la société algérienne. Un scepticisme assez équivoque, qui renseigne sur la complexité et la position du «wait and see» d'une élite, censée défendre les valeurs et intérêts de son pays. De ce fait, les élites algériennes sont interpellées, aux fins de mettre au point ou de contribuer à la production d'une véritable stratégie de guerre défensive, et pourquoi pas offensive. Une guerre de conscience et de sensibilisation où le citoyen algérien sera le noyau central de cette large perspective salutaire. Notre confrère Mustapha Aït Mouhoub, intervenant dans le cadre de cette rencontre, estime que «pour faire face aux flux médiatiques extérieurs, souvent destinés à saper le moral des Algériens et porter atteinte à la crédibilité des institutions les plus névralgiques de l'Etat»,... Aussi, les Algériens doivent assimiler et s'approprier cette nouvelle culture, qui caractérise la tendance mondiale de ce XXIe siècle. L'information n'est plus un besoin neutre, comme l'imaginent certains. C'est un véritable système d'armes, faisant partie d'une stratégie avancée des renseignements et intelligences militaires des grands de ce monde. Les incidences et les événements qui ont marqué l'élection controversée de l'ex-président américain Donald Trump et les accusations de manipulations de la Russie, sont là pour le prouver. L'avancée technologique fulgurante des technologie de l'information, couplée à l'extension du champ d'application de cette guerre, menacent la stabilité des Etats et de nations entières. Pour certains états occidentaux, le lobbying, qui est devenu un mal nécessaire, comme le justifient les grandes puissances économiques mondiales, passe pour être une véritable doctrine au sein des gouvernements de ces pays. 

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