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LEUR STRATAGÈME N'A PAS FONCTIONNÉ

Les Algériens ont voulu substituer Facebook aux partis

Les réseaux sociaux en Algérie ont essuyé un échec dans leur tentative de mobilisation.

Le FFS organise aujourd'hui une conférence-débat sur les réseaux sociaux en Algérie. Si le contexte actuel s'y prête, après que ces réseaux aient joué un grand rôle dans la chute des dictateurs de la région en Tunisie, en Egypte, la mobilisation en Syrie et au Maroc, des questions aussi importantes les unes que les autres se posent. Pourquoi cette potion magique n'a -t-elle pas fonctionné en Algérie?
Les mois de février et mars derniers, plusieurs appels à des marches, rassemblements et autres mouvements de protestation ont été lancés sur Facebook mais n'ont pas donné les résultats escomptés par les initiateurs.
Une vingtaine de personnes seulement ont répondu à l'appel à la marche du 19 mars à la Grande Poste. Pourtant, la date de la marche représente un symbole: la fête de la Victoire. Mais, ça n'a pas mobilisé.
«Contrairement aux Tunisiens, Marocains et Egyptiens qui utilisent les réseaux sociaux pour le partage de l'information et la mobilisation citoyenne dans le cadre de la lutte pour les droits, les Algériens, pour la majorité, utilisent les réseaux sociaux, notamment Facebook comme un espace de divertissement et de discussion», explique le modérateur du blog «Algérie Politique», Chafaâ Bouaiche.
Pour notre interlocuteur, ces espaces sont utilisés par les Algériens comme un «défouloir».
Mais avec les révolutions dans la région de l'Afrique du Nord, les Algériens ont voulu, sans s'en donner la peine et les moyens suffisants, changer de comportement. Mais, ça ralentit toujours. Des groupes ont été créés, des appels lancés mais peu de choses, pour ne pas dire rien, n'a changé.«Après la révolution tunisienne, les Algériens, croyant que la chute de Ben Ali a été provoqué par les internautes, ont investi la Toile. Plusieurs groupes ont été créés pour appeler au départ du système algérien. Les appels lancés via Facebook pour l'organisation de marches et rassemblements n'ont pas drainé grand monde», a estimé M. Bouaiche.
Notre interlocuteur, blogueur et internaute qu'il est, a avancé que les internautes ont voulu contourner les réseaux traditionnels (partis et associations qui n'arrivent pas à mobiliser), mais il s'est avéré qu'en l'absence d'engagement, même les cybermilitants ne mobilisent pas.
«En réalité, ajoute-t-il, les réseaux sociaux ne sont qu'un moyen parmi tant d'autres pour pouvoir mobiliser les citoyens».
D'autres internautes expliquent que l'accès «faible» des Algériens à Internet et donc aux réseaux sociaux justifie en partie l'échec et la faible mobilisation des initiateurs des appels sur ces réseaux.«La vraie question consiste à savoir si les Algériens sont suffisamment connectés et ont accès à Internet pour être au courant de ces appels», estime un internaute.
«Si les réseaux sociaux, notamment Facebook, n'a pas fonctionné à la faveur des appels lancés à la mobilisation citoyenne, c'est que les Algériens sont peu nombreux à accéder à ces moyens modernes de communication», explique un autre adepte du réseau Fcebook. Ce dernier ajoute que ces réseaux ne peuvent mobiliser car les algériens ont fait montre ces dernières années d'une allergie ou aversion morbide pour la chose politique. «Connectés ou pas, les Algériens sont usés par la protestation et veulent observer un répit», tranche un autre interlocuteur.
Et l'avenir des réseaux sociaux en Algérie?
Pour le modérateur du blog Algérie politique, l'avenir de ces réseaux sociaux dépend de l'évolution de la société. «On ne peut pas dissocier ce qui se passe dans la toile de ce qui se passe dans le réel. Je suis convaincu que les Algériens sauront tirer profit des réseaux sociaux et les utiliser dans la mobilisation citoyenne», épilogue-t-il.
Cela étant, d'autres questions relatives à ces réseaux sociaux se posent:
Quel rapport entre les réseaux sociaux et l'autonomie sociale? Quels sont les impacts du Printemps arabe sur la blogosphère DZ? Quel est le rôle des médias citoyens dans la vie militante?
Les nouveaux médias peuvent-ils remplacer les médias traditionnels?
Toutes ces questions et bien d'autres seront abordées cette soirée par des blogueurs, journalistes et universitaires dans le cadre de la table ronde du FFS qui se tiendra au siège du parti à Alger.

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