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Mohand OulhadjIl nous a quittés le 2 décembre 1972

«le Vieux Renard» de la Wilaya III

Il avait hissé pour la première fois dans l’histoire, le drapeau algérien à Sidi Fredj, le 5 juillet 1962 sur le lieu même du débarquement des forces coloniales françaises le 14 juin 1830.

Hier, vendredi 2 décembre, cinquante années sont passées depuis le décès du Mohand Oulhadj, ancien chef de la Wilaya III historique, ayant succédé au colonel Amirouche le 30 octobre 1959. Mohand Oulhadj, surnommé à juste titre par ses pairs «Amghar» pour sa sagesse légendaire, représente l'une des figures de proue de la Révolution d'indépendance nationale. Ses compagnons d'armes et de combat mettent toujours en avant son intelligence et sa sagesse durant les années où il avait pris en main la tête de la Wilaya III historique. Il avait succédé au mythique colonel Amirouche Aït Hamouda qui lui avait déjà fait confiance bien avant d'être désigné officiellement, et ce, en mars 1959, en lui confiant l'intérim de chef de la Wilaya III, après son départ en mission en Tunisie, en compagnie de Si El Houès, un autre héros de notre glorieuse guerre d'indépendance.
Le nom de Mohand Oulhadj est également intimement associé à l'Indépendance nationale puisque c'était lui qui avait symboliquement hissé pour la première fois dans l'histoire, le drapeau algérien à Sidi-Fredj, le 5 juillet 1962 sur le lieu même du débarquement des forces coloniales françaises le 14 juin 1830. Originaire de Bouzeguène, dans la wilaya de Tizi Ouzou, Mohand Oulhadj de son vrai nom Akli Mokrane est né le 7 mars 1911. Après l'obtention de son certificat d'études en 1926, il est contraint d'entamer précocement la vie active pour prêter main forte à son père. Son militantisme dans le mouvement national débute en 1936 dans la région de Sétif puis à Alger avant de revenir au bercail, à Bouzeguène en 1947. C'est en 1955 que Mohand Oulhadj, s'enfonce corps et âme dans la guerre d'indépendance en y mettant tous ses biens et en engageant également toute sa famille. Ses trois fils l'accompagnent en effet dans cette quête d'indépendance et lutte contre le colonialisme français. En même temps, il mit à la disposition de la Révolution d'indépendance nationale tous ses biens. En effet, le colonel Mohand Oulhadj fit don à la Révolution de pas moins de 7 millions de francs, une vraie fortune à l'époque. L'armée coloniale française ne tarda pas à réagir à cet acte hautement nationaliste de la part de celui qu'elle dénommait «le Vieux Renard» pour son intelligence. Des représailles sont vite lancées contre la famille de Mohand Oulhadj et ses maisons sont brûlées. Malgré toute cette vague de représailles, Mohand Oulhadj ne retourne pas en arrière mais persévère et continue à faire preuve d'un engagement politique et armé sans faille, en faveur de l'indépendance. Ce qui lui a valu d'être nommé commandant de l'ALN et adjoint politique de Amirouche en 1957.
En 1958, Mohand Oulhadj s'en sort miraculeusement mais grièvement blessé suite à une opération de l'armée coloniale qui avait fait trois morts parmi ses proches collaborateurs. C'est Mohand Oulhadj qui était à la tête de la Wilaya III lors de l'opération Jumelles à laquelle il a pu faire face héroïquement grâce à ses grandes capacités d'organisation. Après l'indépendance et suite à la prise de pouvoir par Ben Bella, il participe à la création du premier parti d'opposition en Algérie, le FFS en septembre 1963. Décédé le 2 décembre 1972 à l'âge de 61 ans, Mohand Oulhadj est enterré dans son village natal à Bouzeguène. L'université de Bouira porte son nom ainsi que d'autres espaces publics dont des jardins, des lycées, etc.

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