Le vieil Oran sera réhabilité

Le vieux bâti ou encore ces immeubles ayant amoché cette ville aux couleurs chatoyantes feront l'objet de démolition systématique. Ils seront rasés. Telle est la résolution adaptée et adoptée par la wilaya d'Oran en prenant en compte le degré de décrépitude avancée des immeubles à «abattre» sans aucun regret en prenant en compte également l'apport pratiquement nul de ces bâtisses. Les experts et les constats relevés de visu font état de la «non ‘'profitabilité'' ni de la rentabilité desdites constructions, hormis les désagréments et autres tracas qu'elles causent à longueur et au fil des années, en plus des vies humaines fauchées lors des effondrements. Les mêmes services ont, par là même, adopté la mesure portant sur la réhabilitation du vieil Oran. Le vieux bâti est en effritement qui se poursuit, ne pouvant plus faire l'objet d'un quelconque programme de sauvetage, hormis son rasage dans le cadre d'un programme bien précis. Il s'agit, tel qu'a été annoncé par la wilaya d'Oran, d'un vaste plan qui sera lancé dans les plus brefs délais. Celui-ci porte sur la réhabilitation du patrimoine historique constitué par les vieux quartiers, en particulier dans le vieil Oran, Sidi El Houari. C'est ce qu'a annoncé le wali d'Oran, Saïd Sayoud, ce dernier abordant la question liée à la réhabilitation du patrimoine historique tout en rasant, à la même occasion, les immeubles ne pouvant plus faire l'objet d'une opération de sauvetage, ces derniers ont franchi les seuils de vétusté afin d'atteindre l'âge de la décomposition totale. «Tous les immeubles et les murs menaçant ruine seront démolis», a-t-il fait savoir, soulignant que «nous nettoierons et réhabiliterons ces quartiers comme il se doit». Il a déclaré: «Nous avons engagé une entreprise pour la collecte de tous les détritus qui ternissent ce quartier», ajoutant que «les réseaux d'assainissement et de distribution d'eau potable seront rénovés». Sur sa lancée, il a informé que «la voirie sera également rénovée avant même de passer à la réhabilitation des immeubles». Ce quartier changera complètement», a t-il affirmé Faisant la part des choses, le wali a jugé utile d'appuyer le programme qu'il a concocté en l'expliquant, tout en explicitant son plan portant exclusivement sur le sauvetage du vieil Oran et des anciens sentiers de cette ville, comprenant des quartiers à sauver de la déliquescence ou de la disparition. «Oran sans les vieux quartiers n'a aucun sens», a-t-il expliqué. Il s'agit, selon le wali de Derb, Mediouni, Plateau et d'autres qui constituent la richesse de cette ville tant historique. Said Sayoud s'est, en ce sens, engagé à «ouvrir un grand chantier dans ces vieux quartiers», soulignant qu'«il est un devoir pour nous de prendre en charge cette situation, en démolissant les constructions qui menacent ruine pour éloigner le danger». Et ce n'est pas tout. Coupant l'herbe sous les pieds de ses «détracteurs», il a tenu à expliciter encore plus ce plan, en indiquant que «nous ne sommes pas ici pour démolir le quartier Sidi El Houari ou un autre lieu». «Nous sommes ici pour réhabiliter la ville», a-t-il affirmé, expliquant que «cette tâche sera assumée en large concertation avec les spécialistes». Il s'agit, selon le wali des «partenaires et des associations activant dans la protection du patrimoine». Et d'ajouter que «les immeubles qui peuvent être restaurés seront rénovés tandis que ceux qui ne peuvent pas être réhabilités seront démolis».
Des conditions exceptionnelles exigent des mesures exceptionnelles, a laissé entendre le wali, qui n'a pas omis de soulever les raisons liées à la sécurité des occupants de ces bâtisses ou encore ceux habitant les maisons mitoyennes de ces logis aux 1 000 périls, ces derniers sont en «sursis», menaçant de crouler à tout moment. «Des démolitions seront menées dans des conditions exceptionnelles», a également fait savoir le wali, assurant aux citoyens que «nous sommes ici pour collaborer avec la société civile et que rien ne sera décidé d'une façon unilatérale ou contraignante». Le vieil Oran est d'autant plus à prendre au sérieux qu'il a bénéficié d'un statut de «secteur à sauvegarder», lui ayant été consacré par un décret exécutif datant du 22 janvier 2015. En 2021, la commune d'Oran a relancé l'étude du plan de sauvegarde du vieil Oran.