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21e Salon international du tourisme et des voyages

Le tourisme a le blues

Le 21e Salon international du tourisme et du voyage Sitev qui prend fin aujourd’hui, à Alger, aura été davantage une halte de réflexion qu’un prétexte pour exposer l’offre touristique.

Les acteurs de ce secteur qui n'a pas exprimé tout son potentiel, réunis en fédérations et autres organisations de professionnels, ou navigant en solitaires, auront tant bien que mal participé à cette manifestation, histoire de renouer avec le public et de dégager de nouvelles perspectives pour leur activité qui aura été sérieusement plombée par la crise sanitaire. Dans ce microcosme «de gens du voyage» il n'est point nécessaire d'être devin pour comprendre que le tourisme en Algérie a encore du plomb dans l'aile. Selon de nombreux avis recueillis à la faveur de cette manifestation, il reste encore bien du chemin à parcourir pour conférer le plein éclat aux joyaux dont recèle l'Algérie. «En dehors des grandes vacances, nous fonctionnons au ralenti. Nous accueillons régulièrement des Tunisiens et cette année nous avons été particulièrement surpris par l'affluence des Libyens», révèle un hôtelier installé à Annaba qui fait remarquer au passage que la Tunisie excelle en ce moment dans le tourisme médical.
À écouter ce même intervenant dont le stand présente toute l'offre hôtelière privée bônoise, «Être hôtelier est d'abord un business régit par une logique économique pure et qui ne peut souffrir des méandres administratives». Notons au passage, que le privé aura escamoté le public au plan de l'image et de la communication lors de cet événement. Même son de cloche du côté des responsables d'agences touristiques. Rencontré au détour d'un stand au 21e Sitev, Nouredine Ferragh est à la tête de l'agence Horizon tourisme. Avec 36 ans de métier au compte-tours, il est réputé pour son franc-parler et est animé par une ardente volonté de faire bouger les choses. Il est également consultant et expert. Il se revendique de la vieille école et regrette que le patrimoine touristique national ne soit pas valorisé. «Le patrimoine touristique national regorge de potentialités, notamment archéologiques. Il est regrettable que celles-ci ne soient pas valorisées, commercialisées...». À l'en croire «la relève manque à l'appel», car il est difficile de recruter les profils adéquats dans un domaine, où, les exigences en matière de prestation de service sont énormes. Il estime d'ailleurs que le tourisme en Algérie qui convulse sous les coups de boutoir de la bureaucratie est à repenser, à redéfinir. Il précise que les écoles de tourisme ne parviennent plus à apporter du sang neuf aux structures hôtelières. Très actif sur les réseaux sociaux, notre interlocuteur n'a de cesse de crier haut et fort que notre pays mérite mieux en matière de promotion de son image. «L'Algérie regorge de trésors cachés et profite de multiples influences et d'une histoire riche. On y trouve également beaucoup de villes charmantes aux paysages totalement différents. De quoi être totalement dépaysé par ce pays reconnu comme le plus grand du continent africain», vient-t-il de poster dans l'espace bleu. Ce professionnel plaide par ailleurs pour «un tourisme select», particulièrement au sud, et clame que l'Algérie peut faire mieux que ses voisins immédiats pour peu qu'elle se donne les moyens de sa politique.
À propos de villes charmantes, le 21e Sitev, aura permis à de jeunes entrepreneurs de présenter leurs offres. Ainsi, une jeune directrice d'agence, a fait la promotion de la capitale du Titteri, Médéa, dont elle est originaire, en énumérant, documentation à l'appui, les mille et une merveilles locales.
Collant à l'ère du temps, le 21e Sitev a également regroupé les offres en ligne, essentiellement celles propres à la réservation d'hôtels sur Internet ou e-booking. Une pratique, désormais à la portée de tous, à la condition de disposer d'une carte bancaire. Aussi, et rien qu'à l'évocation de la réservation par Internet l'on ne peut passer sous silence la fameuse solution de location américaine Airbnb, un service de plate-forme communautaire payant de location de logements de particuliers... «Il est bien possible de louer un espace d'hébergement via cette solution», affirment les professionnels du e-booking que nous avons contactés. «Il est loisible de louer via airbnb pour peu que l'on dispose d'une carte bancaire», expliquent-ils. Toutefois, et de l'avis d'autres professionnels ces formules smart de même que celle ressemblantes, comme louer chez l'habitant, pêchent par des lacunes dans leur encadrement juridique.
Le 21e Sitev aura enfin permis à plus d'un de découvrir les prémices d'une renaissance du tourisme local, à travers d'inédites initiatives privées. Citons ici l'exemple du Groupe Necib Tourisme Algérie. Ce Groupe permet de découvrir l'Algérie sous un nouveau jour tout en proposant des formules de villégiatures et paiement originales et confortables pour les clients.
Si le tourisme algérien a le blues il n'en demeure pas moins que les professionnels croient en des lendemains meilleurs pour cette filière. Ce 21e Sitev aura connu une forte affluence de visiteurs, dont ceux intéressés par les instituts et centres de formation participant à cet événement pour faire découvrir aux jeunes les spécialités disponibles.
Concernant les participations étrangères de pays tels la Tunisie, la Turquie, l'Italie, l'Espagne et la Russie, les représentants de ces pays ont exprimé leur intérêt pour le marché algérien, qu'ils ont qualifié de «prometteur», considérant leur participation à cet évènement comme «une opportunité pour établir un partenariat avec les professionnels et les opérateurs algériens dans le but d'échanger les expériences et expertises». 

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