L'Expression

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Prise en charge des sinistrés

Le ton monte d'un cran

La responsabilité est partagée entre l'administration représentée par la wilaya, la daïra et les Assemblées populaires communales et de wilaya.

L'incompréhension s'installe concrètement à Béjaïa. L'indignation se généralise pour toucher le commun des mortels. Passé le moment de la panique et de la peur, même si les répliques successives entretiennent encore la psychose, les Bedjaouis se réveillent peu à peu pour constater tous les manquements et la contradiction dans la gestion des catastrophes naturelles et s'interrogent. Hier les élus de l'opposition au sein de l'Assemblée populaire communale de Béjaïa ont observé un rassemblement devant le siège de la wilaya pour protester contre l'état des lieux et exiger le relogement des familles sinistrées sachant que des logements vides sont disponibles. Ceci après une première déclaration allant dans ce sens et une visite rendue aux sinistrés de la haute ville, partie la plus ébranlée de la ville de Béjaïa.
Autant sur les réseaux sociaux que sur les places publiques, cafés et autres endroits de rencontre, la question de la prise en charge des familles sinistrées revient comme un refrain. Il en est de même pour la réaction des autorités, qui subit de pleins fouet des critiques mettant en exergue cette impromptue réaction face à un phénomène naturel qui, même s'il n'a pas fait de victimes, a engendré beaucoup de dégâts, mettant à nu toute la mauvaise gestion de la cité, qui ne date pas du jour du séisme mais qui remonte à des années.
Comment ne pas reloger des familles sinistrées ne serait-ce que provisoirement dans des hôtels et autres abris? Pourquoi a-t-on pris du temps pour déblayer les stigmates du séisme? Pourquoi une conférence sur l'activité sismique pour rassurer les citoyens comme si ces derniers vivent pour la première fois un tel phénomène? Autant de questions se posent tout un chacun dans une ville, connue pour être une région sismique. Des questions qui trouvent leurs raisons d'être dans la réaction des responsables chargés de la sécurité et du bien-être commun. Du coup, des attaques fusent de partout. Alors que la responsabilité est partagée entre l'administration représentée par la wilaya et la daïra et les Assemblées communales et de wilaya. «On a l'impression que chaque partie compte sur l'autre dans une conjoncture qui impose l'union et la solidarité», estime ce commerçant de la haute ville, qui s'indigne du spectacle offert par une gouvernance locale des plus «médiocres», pour reprendre les termes d'un autre citoyen tout aussi «déçu» de cette manière de réagir autant durant le premier jour après la secousse, que lors des jours suivants.
Les langues se délient et des vérités éclatent. Les Bédjaouis apprennent que des logements publics sont inoccupés. Ils se chiffrent par dizaines, pendant que des familles passent encore des nuits glaciales avec la peur au ventre. La guéguerre entre les responsables reprend. On s'accuse mutuellement, on se renvoie la balle sur la responsabilité et les conséquences qui ont découlé de cette «non-gestion», qui ne dit pas son nom mais qu'une secousse tellurique a mise à nu. Et comme pour compléter le tableau, on convoque une conférence sur les activités sismiques pour, dit-on, rassurer les citoyens comme des novices en la matière, eux qui, pour leur majorité, ont vécu plusieurs séismes dans leur vie et n'ont pas attendu les instructions des responsables pour rejoindre promptement et dès la première secousse les espaces libres et loin des habitations pour se protéger et protéger les leurs. 

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