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LES TRANSPORTEURS PRIVÉS

«Le ticket doit augmenter de 5 DA»

La saleté des bus, la tenue des receveurs, l’incivisme et les vols sont des questions jamais soulevées par ces transporteurs.

Après l´Etusa, ce sont les transporteurs privés qui montent au créneau. Non satisfaits des tarifs pratiqués actuellement, ils demandent une augmentation des prix des billets de 5 DA. Une nouvelle qui ne fera certainement pas plaisir aux citoyens dont le pouvoir d´achat est sérieusement malmené.
Contacté hier à ce sujet, le président de la Fédération nationale des transporteurs privés, Abdelkader Boucherit, a indiqué à L´Expression que «les transporteurs travaillent à perte ou parviennent à peine à rentabiliser leur journée». Selon lui, ces tarifs sont restés inchangés depuis 1995, soit 15 ans.
A ce titre, il dira: «Nous sommes encore soumis à la loi des prix 03-96 qui est dépassée. Celle-ci est de 0,25 DA pour le kilomètre qui concerne le transport urbain, suburbain et rural. Pour le grand trajet, celui de plus de 30 km, la loi est claire, elle permet la liberté des prix.» Cela fait un laps de temps que ce syndicat a demandé l´augmentation des tarifs de 10 à 15 DA.
«En quelque sorte, on veut s´aligner sur les entreprises publiques sachant que l´Etusa a augmenté les prix bien avant nous», fera remarquer M.Boucherit ajoutant que son syndicat a proposé au ministère une solution consistant en de petites augmentations des prix et la compensation du manque à gagner par l´allégement des charges, «en vain». Cependant, il faut relever au regard de ces revendications, un problème qui ne manque pas d´importance. Il s´agit de l´état des bus dans lesquels sont transportés les citoyens. Des bus sales, inconfortables et destinés plutôt à la casse qu´au transport public sans omettre les receveurs et leur tenue souvent inadéquate pour leur fonction.
Ils sont très nombreux les citoyens à déplorer la saleté des bus. A cela s´ajoute le problème de la billetterie, le manque de civisme et les vols répétitifs... en bref, c´est la jungle. Ce sont autant de problèmes que les transporteurs n´ont jamais soulevés. Ils revendiquent plutôt des aides de l´Etat!A ce propos, le président de la Fédération nationale des transporteurs privés a tenu à préciser qu´ils ont demandé à l´Etat des mécanismes de financement pour permettre de renouveler ces bus «mais sans suite.» Les problèmes dans ce secteur sont nombreux mais ne se ressemblent pas car les protestataires se plaignent également des impôts qu´ils avaient cumulés durant la tragédie nationale. «La tutelle nous a promis l´effacement de ces dettes mais nous n´avons rien vu de concret», dit-il.
En outre, M.Boucherit a exprimé sa colère contre le rythme effréné dans l´attribution de nouvelles autorisations d´exploitation des lignes. Il expliquera, de ce fait, que l´octroi de nouvelles autorisations d´exploitation se fait sans que les directions de wilaya ne prennent en considération les besoins réels exprimés.
«Alors que des lignes souffrent de manque, voire d´absence flagrante de moyens de transport, notamment dans les zones rurales, d´autres sont saturées surtout dans les centres-villes à telle enseigne que l´anarchie est devenue dominante», déplore-t-il.
Devant cette situation qui dure et perdure depuis quelques années pour un secteur qui emploie pas moins de 1 million de personnes entre chauffeurs et receveurs, le représentant des transporteurs privés déclare n´avoir d´autre choix que celui de la protestation. «Pour cela nous avons décidé d´entamer notre grève en septembre prochain et c´est le conseil national de la Fédération qui décidera de sa date et sa durée puisque le ministère des Transports n´a affiché aucune volonté de prise en charge de nos doléances», a-t-il souligné.

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