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19 mai, Journée nationale de l'étudiant

Le serment des braves

Les générations post-indépendance s'inspirent des sacrifices de leurs aînés dont le legs est un élément de fierté et aussi une espèce de serment...

L'Algérie en général et les étudiants en particulier célèbre le 67e anniversaire de la Journée nationale de l'étudiant qui coïncide avec le 19 mai de chaque année.
L'appel à la grève des étudiants algériens le 19 mai 1956 fut l'étape déterminante pour la révolution et le mouvement de Libération nationale. Ce fut une halte qui a permis à la révolution d'accélérer la cadence des luttes et du combat pour l'indépendance et le recouvrement de la souveraineté nationale.
L'appel montre on ne peut plus clairement que les étudiants algériens étaient dotés d'une conscience et d'une maturité politiques très élevées. Cela renseigne sur la qualité de l'étudiant et son attachement à la cause nationale.
Cet attachement se lit à travers le contenu de l'appel à la grève où il est dit «Avec un diplôme en plus, nous ne ferons pas de meilleurs cadavres.» Cette phrase résume la situation de cette époque et le degré de la détermination des étudiants à déboulonner l'ordre colonial en se rangeant du côté du peuple qui croupissait sous un système colonial des plus infâmes et les plus abjects que l'histoire de l'humanité ait connu.
À ce propos, l'historien au Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc) d'Oran, Dr Amar Mohand-Amer, qui a consacré ses travaux à cette période phare de l'histoire du mouvement de Libération nationale en soulignant que «la grève des étudiants du 19 mai 1956, suite à l'appel lancé par l'UGEMA résumait la justesse de la cause algérienne face au colonialisme français avec la maturité et l'engagement de cette jeunesse qui, très rapidement, répond à l'appel du FLN. Cet appel devrait être enseigné dans les lycées et les universités», a-t-il indiqué.
Les étudiants algériens pouvaient facilement s'assurer d'une carrière dans l'administration coloniale, mais leur attachement à la patrie et à la lutte libératrice, a fait que leur engagement indéfectible à l'égard de la révolution et le mouvement de libération était un tribut à payer pour honorer leur statut d'élite engagée pour la cause de la patrie.
Le cas du martyr Abderrahmane Taleb, l'étudiant en chimie, est très édifiant en la matière et renseigne sur le degré de détermination dont faisaient preuve les étudiants à l'égard du pays et la quête pour sa libération.
À ce propos, l'historien Mohamed Rebah, a souligné dans son livre Des chemins et des Hommes que «Pendant les vacances universitaires de l'été 1955, Abderrahmane Taleb organise, pour les djounouds de l'ALN naissante, un stage d'artificiers, dans la forêt d'Azzefoun, le pays de ses ancêtres. Omar Gaïtouchen, son voisin de la Casbah, est à ses côtés. Suite à la grève du 19 mai 1956, il quitte les bancs de l'École de chimie de l'université d'Alger où il était en 2e année, et rejoint le maquis des monts de Blida où le futur colonel de la Wilaya IV historique, Amar Ouamrane, l'affecte à une infirmerie. Il prend le nom de guerre de Mohand Akli. Sur instruction du commandant militaire, Slimane Dehilès, il quitte le maquis pour Alger où il intègre l'atelier de fabrication de bombes créé par la Zone autonome d'Alger. Il retrouve son jeune camarade de quartier, Salah Bazi. H'didouche Bouzrina, à qui Ahmed Laghouati avait parlé, l'introduit chez son beau-frère Yacef Saadi, alors chef de la Zone autonome, témoigne Youcef Zani dont la maison familiale servait de refuge», a-t-il mentionné.
Cette trempe des étudiants a su redonner à la Révolution algérienne un sens plus profond de la lutte pour des valeurs humaines dont la dignité et la liberté sont considérées comme des éléments ancrés dans la pratique quotidienne des Algériens en armes contre l'ordre colonial français.
67 ans après, l'Algérie rend un hommage appuyé à ses héros qui ont abandonné leurs études supérieures rien que pour adhérer au processus de la lutte armée pour arracher l'indépendance du pays contre le colonialisme français.
Les générations post-indépendance s'inspirent de ces sacrifices inouïs de leurs aînés. Ils font de ce legs un élément de fierté et aussi une espèce de serment pour continuer la lutte et le combat contre les ennemis du pays à la nostalgie colonialiste.
Les défis de l'Algérie sont immenses, mais le défi de la défense de la souveraineté de la nation et de sa sauvegarde, reste l'élément crucial pour les étudiants d'aujourd'hui à même de parer à toutes les menaces qui guettent le pays.

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