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Tizi ouzou

Le projet des six stations d'épuration annulé

Cette situation ne concerne pas uniquement le barrage de Taksebt qui accueille les eaux usées de plusieurs communes.

Alors que les citoyens et des associations ne cessent d'interpeller les autorités sur la nécessité de trouver une solution définitive au problème des eaux usées qui se déversent quotidiennement dans le barrage de Taksebt, les cris d'alerte ne semblent pas trouver un écho malgré l'urgence et la gravité de la situation. En effet, les eaux usées de près d'une dizaine de communes vont, via les réseaux d'assainissement, rejoindre les eaux du barrage qui alimentent en eau potable plusieurs wilayas du pays. Malgré les risques induits sur la santé des populations, un projet de réalisation de six stations d'épuration destinées à traiter ces eaux tarde à être réalisé à cause d'un appel d'offres annulé malgré l'urgence de l'opération.
Cette situation ne concerne pas uniquement le barrage de Taksebt qui accueille les eaux usées de plusieurs communes. À travers les communes, la catastrophe est beaucoup plus dramatique. Les rivières sont quasiment toutes anéanties par le déversement des eaux usées non traitées des villages via les réseaux d'assainissement réalisés par les communes. Cette solution est un véritable crime contre l'environnement et les écosystèmes. Cette solution facile s'en trouve pourtant battue en brèche par des techniciens qui préconisaient depuis des années de réaliser des fosses communes car les stations d'épuration ne constituent pas une alternative au vu du relief spécifique des montagnes lequel rend impossible le captage des eaux d'assainissement des villages.
Le phénomène touche également un autre barrage destiné à l'irrigation agricole dans l'indifférence générale. À Ouaguenoun, le barrage de Djebla accueille lui aussi les eaux usées non traitées provenant des conduites d'assainissements des villages limitrophes. Jusqu'à présent, ces agressions perpétrées au nom de la recherche du bien-être des populations ne trouvent pas beaucoup de voix dénonciatrices, mais les dégâts, selon les spécialistes, finiront par apparaître car l'utilisation des eaux usées dans l'irrigation agricole pose de sérieuses questions. À rappeler seulement que chaque année, des cas d'intoxications graves sont signalés après la consommation de produits de l'agriculture comme les pastèques irriguées à partir d'eau usées. Les services de sécurité interviennent contre les agriculteurs incriminés mais qui peut intervenir pour arrêter ce phénomène de rejet des eaux usées des communes entières vers les ressources d'eau potable comme les barrages?
À noter au passage que la wilaya de Tizi-Ouzou qui fait des efforts en traitant quelque 9 millions de mètres cubes annuellement via ses huit stations d'épuration dont deux dans la ville de Tizi-Ouzou ne peut pas assurer le traitement de ces énormes quantités déversées quotidiennement et qui ne sont malheureusement pas chiffrées. Deux autres stations sont encore en phase de réalisation à Azazga et une autre à Oued Fali dans la banlieue de la ville de Tizi-Ouzou. Mais ces dernières suffiront-elles à endiguer ce phénomène bien qu'elles soient généralement réalisées à proximité des barrages et des rivières pour capter ces eaux d'assainissement. À noter enfin que selon la représentante de l'Office national de l'assainissement (ONA) de Tizi Ouzou, Ourida Hattem, la wilaya prévoit de lancer un projet de réorientation des eaux traitées dans les stations d'épuration vers le secteur de l'agriculture. Des analyses sont en cours au niveau de l'Office national de l'assainissement (ONA), a-t-elle fait savoir, hier, lors de son intervention à la radio locale.

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