L'Expression

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Octroi de terres agricoles

Le président d’El Bina défraye à nouveau la chronique

Abdelkader Bengrina et son frère Ahmed auraient bénéficié de 2.000 hectares au dinar symbolique, à raison de 1.000 hectares chacun, dans la commune de N’goussa (Ouargla).

À nouveau au coeur d'une grosse polémique, Abdelkader Bengrina,
le président du Mouvement El Bina, renoue rapidement avec la scène des scandales et semble, selon le site arabophone Chihab Press, impliqué dans une affaire de foncier agricole, du temps de la «issaba». Selon Chihab Press, «Abdelkader Bengrina et son frère Ahmed auraient bénéficié de 2 000 hectares au dinar symbolique, à raison de 1 000 hectares chacun, dans la commune de N'goussa (Ouargla). Les décisions d'affectation des parcelles, situées dans le périmètre agricole Debiche, dans la commune de N'goussa, ont été signées le 5 mai 2015 par le wali Ali Bouguerra sous les numéros 1 440 et 1 441». Il faut dire que Chihab Press vient de jeter un pavé dans la mare et semble connaître les tenants et les aboutissants de cette affaire qui pourrait, si les infirmations s'avéraient authentiques, nuire profondément à la réputation du mouvement El Bina et de son président. Mais on n'en est pas encore là, quoiqu'il serait inconcevable d'avancer de telles accusations, sans vérifier sur le terrain la véracité de ces informations.
Cela étant ni la direction du Mouvement El Bina ni Bengrina, n'ont réagi à ces déclarations du site arabophone et demeurent dans un silence intrigant, et laissant sans réponses, nos tentatives de les joindre par téléphone. Une position que le président
d'El Bina avait l'habitude d'adopter face à des critiques ou des polémiques qui n'avaient pas cependant, la même gravité et ne l'accablent pas personnellement, car il faut le dire, devant de telles dénonciations, c'est tout l'édifice politique qu'essaie de bâtir Bengrina qui risque de s'écrouler du jour au lendemain, si les révélations de Chihab Press s'avèrent vraies, du fait que ce dernier a toujours confirmé n'avoir aucun lien avec le clan de Bouteflika, sans parler de ses discours moralisateurs sur l'édification de l'Algérie nouvelle, et du renforcement du front interne, et ce sans parler du fait que la disposition de la loi 83-18 relative à l'accession à la propriété foncière agricole (Apfa), l'octroi de terres agricoles au dinar symbolique a été suspendu en 2008 et remplacé par de nouvelles orientations de gestion foncière, introduisant, en 2010, un nouvelle loi, basée sur l'octroi de décisions de concession, conférant l'avantage à l'Etat de rester propriétaire des ces biens, n'autorisant que leur exploitation, sur une durée déterminée. On ne peut donc plus acquérir des terres au dinar symbolique. C'est précisément ce qui impliquerait de graves conséquences pour le président du Mouvement El Bina, si l'affaire venait à se confirmer, car aux yeux de la loi, cette façon d'acquérir des terres n'est plus autorisée et devient illicite.
Au demeurant, il est difficile d'entrevoir la nature du dénouement qui sera réservé à cette affaire. Allons-nous assister à un nouveau feuilleton de corruption, aux épisodes judiciaires rocambolesques? Ou assister au maintien d'une politique d'indifférence de la part du Mouvement El Bina? Ou encore verrons-nous le président du Mouvement réagir en apportant des explications et des éclaircissements sur cette affaire? Il va sans dire que la troisième option serait la plus judicieuse pour Bengrina, mais toute la difficulté serait de trouver des arguments convaincants à cette situation, à moins que ce dernier détienne les justifications documentées, pour nier ces accusations. Chose qui demeurera vérifiable au niveau de l'administration foncière de la wilaya de Ouargla.

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