L'Expression

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Vitrine de l'état social voulu par la déclaration du 1er novembre

Le poids «historique» d'un logement

L'Etat permet à des milliers de travailleurs de conserver leurs emplois et à autant de familles de sortir des affres d'une vie «indigne» dans des bidonvilles.

Même si les crises économique et sanitaire ou encore la bureaucratie et le manque de foncier en ont ralenti quelque peu le rythme, la réalisation de logements n'a jamais cessé d'être l'une des priorités de l'Exécutif. Il est principalement question, dans la démarche des pouvoirs publics, de rester dans l'esprit et la lettre de la Déclaration du 1er novembre 1954. L'Etat social souhaité par les pères fondateurs de la nation ne saurait avoir une quelconque signification, tant que l'ensemble des familles algériennes n'a pas un toit sous lequel s'abriter.
La mission de l'Exécutif est d'autant plus «sacrée», tant il est vrai que les Algériens accordent une immense importance à la propriété immobilière. Les citoyens voient la dignité humaine dans la sécurité qu'apporte un foyer dont personne ne pourrait les en déloger.
Les dimensions historique, humaine, sociale et sociétale sont certainement le socle de l'action gouvernementale dans le secteur de habitat et les Algériens qui n'ont de cesse de considérer le logement comme un droit inaliénable savent aussi l'obligation faite au gouvernement de satisfaire non pas une demande simplement sociale, mais de mettre en application l'un des principes fondateurs de la nation, tel qu'exprimé dans la Déclaration du 1er novembre 1954. C'est dire que l'Exécutif sera jugé à sa capacité d'atteindre l'objectif de zéro bidonville. Ce n'est pas une sinécure, sachant que cette perspective est déjà illusoire dans tous les pays de même niveau de développement en Algérie. Seulement voilà, la capitale est déjà dans cette perspective. La guerre contre les bidonvilles est remportée, il reste à mener d'innombrables batailles contre le mal-logement. Et là aussi ce n'est pas gagné d'avance. Avec l'accroissement de la population, le secteur sera à flux tendu pendant des générations encore. Dans le reste du pays, le rythme des réalisations donne un réel motif d'espoir. La guerre contre les bidonvilles est loin d'être finie, mais les batailles s'enchaînent et chaque mois des centaines de familles bénéficient de logements décents. En cela, bien que le chemin demeure long pour aboutir à un niveau d'occupation et de confort dans les habitations aux normes occidentales, l'idée de l'Etat social n'est pas du tout abandonnée, bien au contraire. Les annonces quasi quotidiennes de remise de clés et les multiples chantiers aux quatre coins du pays augurent d'un avenir immédiat prometteur. À cet aspect de principe auquel toute la société adhère, le logement en Algérie est aussi un véritable soutien à la croissance et permet à d'innombrables métiers de tenir, dans un double contexte sanitaire et économique plus que défavorable. Si la profession a perdu des dizaines de milliers d'emplois en raison de la raréfaction des projets, il reste que les logements réalisés dans le cadre des investissements publics demeurent l'une des rares bouées de sauvetage à laquelle s'accrochent des milliers d'entreprises du bâtiment. Les projets de promotion immobilière privée ne représentent qu'un faible taux de l'effort de réalisation du logement, c'est bien entendu l'Etat qui supporte l'essentiel des apports financiers qui permettent, aujourd'hui, à des dizaines de milliers de travailleurs de conserver leurs emplois et à autant de familles algériennes de sortir des affres d'une vie «indigne» dans des bidonvilles.
Cela autorise les observateurs à apprécier la décision présidentielle de faire des coupes budgétaires un peu partout, sauf dans les budgets réservés à la réalisation de logements. 

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