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Après les déclarations de l'avocat de Saïd Bouteflika

Le Parquet général réplique

Pour le ministère public, les propos de Me Bourayou «revêtent une tout autre portée et sont incontestablement dits dans des desseins inavoués et à des fins non professionnelles».

Le parquet général près la cour d'Alger est sorti, hier, de sa réserve pour répondre aux propos tenus par l'avocat de Saïd Bouteflika, Me Khaled Bourayou. Des déclarations qu'il qualifie d'«allégations dénudées de tout fondement». Se basant sur l'interview de la défense du frère et ex-conseiller du président déchu, publiée par le quotidien El Khabar, dans son édition de jeudi dernier et dans laquelle, Me Khaled Bourayou a affirmé que «le juge d'instruction en charge du dossier de son client avait refusé à ce dernier de se faire assister de sa défense lors de son audition et avait décidé de le placer en détention provisoire en l'absence de ses avocats», le parquet général a tenu à démentir l'information tout en rappelant qu'une telle procédure est «chose illégale et tout à fait contraire à la loi». «Le parquet général ne se serait pas donné la peine de diffuser le présent communiqué si de tels propos émanaient d'un profane ou d'une personne étrangère au domaine de la loi, mais venant de la part d'un avocat, d'un juriste et d'un praticien du droit renommé et connu de par son ancienneté et son expérience, ceux-ci revêtent une tout autre portée et sont incontestablement dits dans des desseins inavoués et à des fins non professionnelles», a asséné le parquet général ajoutant que «de telles allégations, dénuées de tout fondement, sont de nature à porter atteinte à l'intégrité des magistrats, à leur professionnalisme et à leur impartialité, d'où la nécessité de rétablir la vérité et d'étaler les faits tels qu'ils se sont produits». Exposant donc les faits dans son communiqué, le parquet affirme que «contrairement à ce qui a été soutenu par l'avocat Bourayou, le prévenu Saïd Bouteflika, poursuivi devant le juge d'instruction du Pôle pénal économique et financier de Sidi M'hamed, a été entendu en première comparution par le juge d'instruction en charge de son dossier le 13 décembre 2020, conformément aux dispositions de l'article 100 du Code de procédure pénale, lesquelles lui reconnaissent le droit de faire des déclarations ou de s'en abstenir, à charge pour le magistrat d'en faire mention sur le procès-verbal et de l'aviser de son droit de choisir un avocat». «Les droits sus-mentionnés ont été pleinement exercés par le prévenu Saïd Bouteflika qui a opté pour l'abstention de faire toute déclaration en l'absence de son avocat, qui n'était pas constitué à la date de l'acte, demandant un délai pour préparer sa défense, et c'est ce qui lui a été accordé, ce après quoi le juge d'instruction a décidé de le placer en détention provisoire conformément aux dispositions de l'article 118 du Code de procédures pénales, tout en lui notifiant la mesure telle qu'exigée par l'article 123 de la même loi», ajoute la même source. «Statuant sur l'appel formulé par l'avocat du prévenu (H.D.S) contre l'ordonnance du juge d'instruction, la chambre d'accusation de la cour d'Alger a rendu en date du 29 décembre 2020 un arrêt confirmant l'ordonnance dont appel», conclut le communiqué. Il est à rappeler que Saïd Bouteflika a été acquitté, la semaine dernière, par le tribunal militaire dans l'affaire du «complot contre l'armée et l'Etat» dans laquelle il était poursuivi aux côtés des anciens patrons du DRS, Mohamed Mediene et Bachir Tartag ainsi que la secrétaire général du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune. Poursuivi également par la justice civile pour «trafic d'influence», «abus de fonction», «interférence dans le travail de la justice», dans l'affaire de l'ex-ministre de la Justice, Tayeb Louh, Saïd Bouteflika, avait été placé sous mandat de dépôt. Raison pour laquelle, juste après le prononcé de son acquittement par le tribunal militaire, il a été transféré vers la prison d'El Harrach. L'ex-frère du président a également été inculpé dans une deuxième affaire, liée à Ali Haddad, patron du groupe Etrhb. Dans ce dossier, il serait question de présumées «instructions et directives» que Saïd Bouteflika aurait données par téléphone pour «aider» l'homme d'affaires Ali Haddad à «régler ses problèmes avec l'administration». Saïd Bouteflika a été également auditionné en tant que témoin à la prison de Blida, dans le cadre d'une commission rogatoire, délivrée par le tribunal de Sidi M'hamed et liée à l'affaire des frères Kouninef, condamnés pour des affaires de corruption.

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