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PARTICIPATION OU NON AUX LÉGISLATIVES DE 2017

Le MSP étale ses arguments

«Nous sommes parfaitement conscients que la prise de décision requiert une grande responsabilité», a affirmé le président du parti à l'ouverture de l'université d'été.

Il ne veut pas précipiter les choses. Le Mouvement de la société pour la paix prendra tout son temps pour trancher. Le MSP pèsera le pour et le contre avant de prendre sa décision finale concernant la participation ou le boycott des élections législatives de 2017. Le président du parti est revenu largement sur cette question dans son discours qu'il a prononcé à l'ouverture de l'université d'été du parti hier à Zéralda. Sachant que cette question fait l'objet d'une vive polémique au sein de l'opposition, le patron du parti a largement débattu de cette question sans pour autant lever le doute. «Nous sommes parfaitement conscients que la prise de décision requiert une grande responsabilité», a affirmé le président du parti en estimant que se précipiter au boycott est une annonce qui met fin à l'espoir de servir le peuple et annoncer la participation d'avance peut mettre le parti dans une situation mal à l'aise. Le MSP préfère temporiser les choses et examiner profondément la question avant de trancher lors du prochain conseil consultatif du parti qui se tiendra en septembre prochain. Sachant qu'une bonne partie de l'opposition veut annoncer dès à présent la couleur et boycotter les élections, le MSP se distingue par sa position. Certes, ce dernier maintient le flou sur sa participation, mais tout porte à croire qu'il ne sera pas absent aux échéances de 2017. Abderrazak Makri l'a bien confirmé indirectement. Le patron du parti a présenté plusieurs arguments justifiant les raisons de sa participation aux élections. «Si nous participons aux élections malgré la fraude, cela veut démontrer notre détermination à poursuivre le combat politique», a-t-il soutenu, en précisant que la non-participation traduit le désespoir des partis à opérer le changement à l'intérieur des institutions de l'Etat. Après avoir boycotté la présidentielle de 2014, le MSP ne compte pas poursuivre dans cette démarche et ce, malgré les nouvelles lois qui ferment davantage le jeu politique. Le MSP a, certes dénoncé et rejeté les lois adoptées récemment par le Parlement, mais il n'est pas prêt à abandonner la bataille. Croyant à son projet et à la possibilité du changement, le MSP estime que les élections législatives constituent la seule marge qui permet à l'opposition de participer dans la gestion des affaires du pays et veiller aux intérêts des citoyens. Si le président du MSP a pris le soin de développer ses arguments et justifier d'avance la participation aux élections, ce n'est pas fortuit. La question des législatives divise l'opposition et risque même de faire éclater les alliances sous la coupe de la Cltd et de l'Icso. Le parti Jil Djadid de Soufiane Djilali a été le premier à avoir claqué la porte de la Cltd. Le patron du parti a, donc, saisi l'occasion pour expliquer à ses alliés et à l'opinion publique que la politique de la chaise vide n'a aucune efficacité et que la participation malgré la fraude, permet à l'opposition de poursuivre sa bataille contre le pouvoir. Par ailleurs, M.Makri a dressé un tableau noir sur la situation politique, économique et sociale du pays. Ce dernier a tiré à boulets rouges sur le gouvernement et ses partenaires en les accusant de vouloir brader l'avenir des Algériens. «Le pays est sérieusement dans l'impasse», a-t-il averti en précisant que le gouvernement qui crie à l'austérité sur tous les toits ne l'applique qu'au pauvre citoyen. «Nous sommes dans une situation exceptionnelle où le pouvoir refuse tous les appels à la sagesse et ce, malgré l'avenir incertain», a-t-il déploré. Le président du parti estime que pour sortir le pays de cette impasse, il n'y a pas trente-six mille solutions. «Le pouvoir doit lui même conduire le consensus et le processus démocratique en concertation avec l'opposition et ce, à travers l'organisation des élections sans fraude et laisser le champ libre à la volonté du peuple», a-t-il affirmé comme première supposition. Concernant la seconde, M.Makri soutient que dans le cas où le pouvoir persiste à faire la sourde oreille, l'opposition va faire pression sur lui pour l'amener à négocier avec elle. Pour la troisième, en cas d'éclatement de l'opposition, le MSP utilisera tous les moyens possibles pour imposer son leadership afin qu'il devienne une véritable force de proposition qui aura son mot à dire.

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