L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Pour détourner les regards de ses violations flagrantes

Le Maroc s’attaque à l’Algérie

Il semble bien que l’ambassadeur John Desrocher, qui avait effectué une visite à Tindouf pour constater la situation humanitaire dans les camps de réfugiés sahraouis, ait eu des grains de sable dans les yeux !

À défaut d'arguments, le Maroc verse dans le mensonge. Une tentative de manipulation grotesque pour détourner les regards de ses violations flagrantes de l'accord de cessez-le-feu, de la répression contre les civils sahraouis et contre les défenseurs des droits de l'homme. Le représentant permanent du Makhzen auprès de l'ONU, Omar Hilale, ne peut apparemment plus construire un discours sans s'attaquer à l'Algérie. Dans une lettre adressée au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et aux membres du Conseil de sécurité, ce représentant marocain accuse l'Algérie d'avoir transformé les camps de Tindouf pour les réfugiés sahraouis en lieux d'endoctrinement idéologique et d'entraînements militaires pour les membres du Polisario. Mieux, il accuse les autorités algériennes de violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire dans les camps des réfugiés à Tindouf! À le croire, «les populations séquestrées dans les camps de Tindouf sont assujetties au quotidien à de multiples et gravissimes violations, y compris les détentions arbitraires, la torture, les disparitions forcées et les violations des droits à la vie, à l'éducation et à la liberté d'opinion, d'expression, de manifestations et de mouvement, ainsi que la pratique de l'esclavagisme...». Ces violations sont pratiquées, selon Hilale, par le Polisario auquel l'Algérie, «démissionnaire de ses responsabilités sur une partie de son territoire», a délégué la souveraineté! L'Etat algérien fait pire puisque le diplomate marocain affirme, plongé dans son délire, que le Polisario recourt à l'enrôlement obligatoire des enfants de 12 et 13 ans des camps de Tindouf et les envoie dans des centres d'instruction militaire au nord de l'Algérie. Face à une telle bassesse de propos, que doit répondre l'Algérie? Le drame est que le Maroc, à travers ses représentants, exhume une vieille rengaine, bien recuite. Et pourtant, le Haut-Représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de Sécurité, Josep Borrell, avait, en août 2020, balayé d'un revers de la main ces prétendues accusations expliquant qu'il ne s'agit point de restrictions, mais de «mesures de prévention et de confinement pour éviter la propagation du virus de la Covid-19», ne manquant pas de préciser que «l'armée algérienne a installé un hôpital militaire entièrement équipé par les appareils médicaux de lutte contre la Covid-19». Josep Borell a souligné que «les personnes peuvent se déplacer librement» et que des contrôles sont uniquement effectués à l'entrée de la ville de Tindouf. Pour revenir au Polisario qui lutte pour l'indépendance de son territoire, ce dernier peut-il exercer, avec le consentement d'Alger, de la torture et même de l'esclavagisme à l'insu des multiples associations étrangères de solidarité et des nombreuses ONG qui effectuent régulièrement des déplacements dans les camps de Tindouf? Il semble bien que même l'ambassadeur John Desrocher qui avait effectué, en mars 2018, une visite de deux jours à Tindouf pour constater la situation humanitaire dans les camps de réfugiés sahraouis, ait eu des grains de sable dans les yeux! L'ambassadeur Desrocher s'était alors entretenu avec des représentants des Nations unies et des ONG ainsi qu'avec des réfugiés sahraouis, mais personne ne lui a soufflé mot des agissements du Polisario. Comment cela peut-il être possible? Il y a cependant, lieu de s'interroger sur les causes de cette agitation du Makhzen, qui sont à chercher dans la déclaration de l'administration Biden. Cette dernière a affirmé qu'elle «n'a pas encore tranché sur le dossier de la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental occupé». Avec les multiples appels lancées au nouveau locataire de la Maison-Blanche pour respecter le droit international et la Charte des Nations unies, violés par l'ancien président Donald Trump, le Maroc se sent isolé et ne trouve autre moyen que de s'agiter et s'attaquer à l'Algérie, croyant ainsi trouver l'excuse imparable pour cacher son statut de pays colonisateur.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours