L'Expression

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Affaire du logiciel espion Pegasus

Le Maroc dans les griffes de L'Humanité

«Nous ne céderons pas!» a écrit, hier, le quotidien français ciblé par une plainte du pouvoir marocain tout en dénonçant l'absence de soutien de l'État français.

Les «plumes» rebelles, incorruptibles, paniquent un trône marocain qui tente de sauver un honneur qui n'est plus sauf, depuis belle lurette. Sa diplomatie qui ne brille que lorsqu'il s'agit de livrer bataille contre des causes justes, d'opprimer des peuples en quête de liberté, à commencer par le sien, de comploter pour tenter de déstabiliser ses voisins, l'Algérie en particulier, a scellé ce déshonneur qui le particularise. L'affaire du logiciel espion Pegasus conçu par l'entreprise israélienne NSO Group, qu'il a actionné pour mettre sous surveillance des personnalités du monde politique, mais aussi des titres de la presse internationale, est venu ternir un peu plus ce «statut» de royaume sans principes qu'il traîne, désormais. Et ce ne sont, certainement, pas les procès en justice pour diffamation qu'il a intentés à certains quotidiens hexagonaux, notamment qui contribueront à le sortir du marigot de purin dans lequel il s'est embourbé. «Nous ne céderons pas!» a écrit, hier, le quotidien français, L'Humanité, ciblé par une plainte du pouvoir marocain tout en dénonçant l'absence de soutien de l'État français. Le quotidien français rappelle à ce propos les accointances entre Rabat et Paris qui a volé au secours de personnalités marocaines poursuivies par la justice française pour torture. S'agissant du Maroc, après le dépôt d'une plainte pour torture qui avait abouti à la convocation d'Abdellatif Hammouchi, le puissant patron de la direction générale de la Sûreté nationale et de la direction générale de la surveillance du territoire, la réconciliation s'est faite par l'entremise d'une fidèle amie du royaume, la socialiste Élisabeth Guigou, rappelle le quotidien de gauche. La flagornerie pèche, toutefois; par inefficacité, puisque le Maroc est soupçonné, depuis la révélation de l'affaire Pegasus cet été, d'avoir massivement espionné jusqu'aux plus hauts représentants de l'appareil d'État, dont le président de la République, Emmanuel Macron, enchaîne le journal communiste. Pour la première fois de son histoire, la rédaction est visée par une plainte d'un État tiers. Les journalistes, cibles d'une plainte du Maroc et les titres qui les emploient contre-attaquent. Mais le soutien de leurs pairs et, surtout, de l'État français tarde à venir, déplore le quotidien de gauche qui cite les raisons qui ont poussé le pouvoir marocain à l'avoir dans son collimateur. En cause, nos reportages lors du Mouvement populaire du Rif en 2016, nos enquêtes sur les journalistes indépendants persécutés par le pouvoir marocain, et notre couverture, en 2016, de la mascarade de procès organisée pour entériner les lourdes condamnations des prisonniers politiques sahraouis après le violent démantèlement du camp de protestation de Gdeim Izik, six ans plus tôt, indique-t-il.

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