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En raison de l’impact du Covid-19

Le marché du travail en berne

Le nombre d’emplois perdus en 2020 s’élève à 131000 postes. Tandis que le dispositif d’aide à l’insertion professionnelle a montré ses limites.

La crise du coronavirus, on le sait, est d'une violence sans précédent et les chiffres de son impact sur le marché du travail en attestent. À cet égard, l'année 2020 a été une année exceptionnelle en raison de la propagation de l'épidémie de coronavirus, et des effets négatifs qu'elle a engendrés sur l'activité et le monde du travail. En effet, la crise induite par la Covid-19 a fortement impacté le marché du travail si l'on se base sur les chiffres avancés par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, El Hachemi Djaâboub devant les membres de la commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la solidarité nationale au Conseil de la nation. Dans son allocution, le ministre a révélé que les offres d'emploi sont passées de 43700 offres en 2019 à 30600 en 2020, soit une baisse de 30% (131 000 emplois perdus), tandis que les offres étaient concentrées dans les secteurs de la construction, des services et de l'industrie, dont 80% de ces offres provenaient du secteur privé. Des chiffres plus rassurants que ceux avancés en décembre par Mohamed Cherif Benmihoub, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Prospective, qui avait souligné qu'«on n'a pas de chiffres officiels, mais on peut estimer la perte d'emploi à 500000 postes minimum». Mais il n'en demeure pas moins que le chômage est en hausse d'autant que le nombre de recrutés est passé de 335 311 en 2019 à 230 621 en 2020, soit une baisse de 31%, précise El-Hachemi Djaâboub. Il en est de même du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (Diap) devant permettre l'insertion de 365000 jeunes au cours des trois années 2019, 2020 et 2021. Selon le ministre, seuls 35906 jeunes ont été intégrés dans le monde du travail au 31 décembre 2020, soit 24% du total du premier lot estimé à 149634, et 9% du nombre global des contractuels. Un retard attribué par El Hachemi Djaâboub à la non-libération des postes suspendus et à la désignation des postes budgétaires, en plus de la saturation des effectifs de certains organismes et entreprises. A ces facteurs, est venu se greffer, selon le ministre, l'incompatibilité des diplômes universitaires des contractants avec certains postes. Pour y remédier, le ministre du Travail soutient que la question de l'emploi est principalement liée aux investissements créateurs de richesse, en particulier dans la construction, les travaux publics, l'irrigation, ainsi que l'agriculture, le tourisme et les services. Pour ce faire, une forte impulsion du rythme des investissements directs nationaux et étrangers est plus que nécessaire, plaide le ministre, qui appelle à «la simplification des procédures administratives et les modes de financement en accordant des privilèges fiscaux et douaniers attractifs».
Ces pertes d'emplois, résultats de la situation économique et épidémique que traverse le pays depuis l'apparition du coronavirus, n'ont pas été sans conséquences sur le système de sécurité sociale confronté, selon le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, à un déficit ressenti dans toutes ses filiales. La trésorerie de la Cnas a été sérieusement fragilisée par les ponctions au profit de la caisse des retraites, des décaissements justifiés par le système de solidarité inter-caisses. À vrai dire, ce sont les déficits chroniques de la CNR (Caisse nationale des retraites) qui ont impacté la trésorerie des autres caisses, à savoir la Cnas et la Casnos (Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés), par leur contribution à l'alimentation de la CNR et la résorption de son déficit. Pour étayer ses propos, le ministre a indiqué que le déficit des filiales de la CNR s'élève en 2020 à 680 milliards de dinars, représentant environ 50% du déficit des pensions de retraite. Pour faire face à ce déficit et dans le but d'équilibrer les ressources financières du système de la sécurité sociale, le ministre a révélé qu'un texte réglementaire est en cours d'élaboration pour la création de la retraite complémentaire au niveau de la CNR et de la Casnos. L'autre solution avancée par le ministre consiste en l'élargissement de la base des cotisations en l'étendant aux personnes exerçant dans le secteur informel.

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