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Accord entre Lalla Hasna et la directrice générale de l’Unesco Audrey Azoulay

Le Makhzen menace le patrimoine algérien

L’Algérie est en droit de saisir les instances internationales pour mettre fin à cette situation qui annonce des perspectives dangereuses pour son patrimoine.

La directrice générale de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), Audrey Azoulay, a signé, le 24 janvier dernier, à Paris, un accord de renforcement de la coopération entre la fondation de la princesse Lalla Hasna représentante du Makhzen et l'organisation onusienne dans plusieurs domaines, notamment celui de la préservation du patrimoine matériel et immatériel de l'humanité. Ce premier accord de partenariat signé pour cinq ans consiste à mener une action primordiale dans le continent africain et à mettre en oeuvre la convention du patrimoine mondial sur les sites classés au Maroc et en Afrique. Un accord qui couronne la rencontre entre la princesse royale et la directrice générale de l'Unesco qui s'est tenue à l'occasion des travaux de la 17ème session du comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, organisée en novembre 2022 à Rabat.
Du coup, la directrice générale de l'organisation onusienne tombe dans le piège du conflit d'intérêts dont son organisation a consacré un «bureau d'éthique» depuis 2009 pour éviter ce genre de situation. En effet, c'est un véritable conflit d'intérêts qui pourrait ébranler l'organisation onusienne étant donné qu'une complicité entre la directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay et la soeur du roi du Maroc, Lalla Hasna, présidente de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement, non moins présidente de la Fondation pour la sauvegarde du patrimoine culturel de Rabat, bel et bien établie.
Ainsi, la directrice générale de l'Unesco a commis un grave conflit d'intérêts, puisque son père André Azoulay est le conseiller personnel du roi du Maroc Mohammed VI et de la princesse Lalla Hasna. La directrice générale de l'Unesco est elle-même née au Maroc, possède la nationalité marocaine et a effectué ses études aux côtés des enfants du roi du Maroc dans le Palais royal à Rabat. Face à tous ses faits, la première responsable de l'Unesco aurait dû s'interdire de signer un accord avec la famille royale marocaine.«Nous savons tout ce que cette coopération entre le Maroc et l'Unesco doit à l'engagement de Sa Majesté le Roi et de la famille royale», a affirmé Audrey Azoulay lors de la signature de l'accord. une déclaration qui dénote, on ne peut mieux, de la complicité établie.
Un accord qui n'avait pas sa raison d'être signé, puisque c'est du ressort même de l'organisation, bien défini dans ses missions, de le faire avec tous les autres pays du monde. Mais, en tenant compte des dérives du Makhzen et ses intrusions dans les organisations onusienne et européenne, tout porte à croire qu'il y'a anguille sous roche.
Est-ce un financement indirect de l'organisation pour service rendu pour sa présidente? Pourquoi cet accord intervient en cette période et quelles en sont ses visées?
En somme, cet accord n'est pas fortuit. Il aurait pu passer comme une lettre à la poste si le Makhzen n'avait pas engagé, plutôt trouvé un autre champ de bataille contre l'Algérie. Après ses nombreuses défaites sur les deux plans politique et diplomatique, le Makhzen se trouve un nouveau champ de bataille: le patrimoine culturel maghrébin. L'escalade des attaques marocaines via les réseaux sociaux, en réclamant l'origine d'éléments culturels communs: Couscous, tajine, caftan, gnawa, Zelidj, la musique raï jusqu'à la nationalité de personnages historiques tels que Tarik Ibn Ziyad ou Ibn Khaldoun, n'est pas fortuite. Le Makhzen a, d'ailleurs mis en place plusieurs mouvements dont le plus connu «les Moorish», qui publient régulièrement des articles sur leur site consacré à l'histoire du patrimoine du royaume, qui tentent par des posts tendancieux de récupérer même le patrimoine culturel algérien. Face à cette situation, l'Algérie ne se laissera pas faire.

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