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Abdelkader Bensalah inhumé à El Alia

Le hasard et l'histoire

Parfois, le hasard s'implique avec hargne pour reconstituer les processus et les finalités. Tel était le sort de l'ex-chef de l'État et ancien président du Conseil de la nation, feu Abdelkader Bensalah.

L'ex-chef de l'État et ancien président du Conseil de la nation, feu Abdelkader Bensalah, a été inhumé en présence du président Abdelmadjid Tebboune et les hauts responsables de l'État au cimetière d'El-Alia. Il a bénéficié de tous les honneurs d'un ex-chef de l'État. Feu Abdelkader Bensalah reste la personnalité la plus «énigmatique» que l'État algérien a eu a investir dans des responsabilités aussi sensibles et prépondérantes dans des situations charnières de l'histoire politique du pays.
L'ex-chef de l'État a embrassé toutes les fonctions qui sont exigées d'un homme au service des institutions. Il a assuré toutes les missions et les fonctions sans coup férir. Il a travaillé avec presque tous les symboles de l'État algérien depuis l'indépendance du pays, sans que cela ne dégage un quelconque brouillamini et des imbroglios quant à sa collaboration successive avec tous les présidents qui se sont succédé aux commandes de l'État.
À suivre sa carrière, on se rend compte de son implication aussi dense que criarde dans les rouages de l'État et ses institutions. Mais cette implication intense et multiple ne pouvait se faire sentir si l'événement majeur du Mouvement populaire du 22 février 2019 n'avait pas fait irruption.
C'est lors de cette émergence soudaine et avec une ampleur déferlante et rampante du Mouvement populaire que l'ex-chef de l'État et ancien président du Conseil de la nation, feu Abdelkader Bensalah, est devenu plus médiatisé et connu par la majorité des Algériens et des Algériennes.
Il fut le président intérimaire pour assurer la transition constitutionnelle après la démission forcée imposée par la pression populaire.
Il était à la rencontre avec son destin,car personne ne le voyait occuper ce poste délicat et sensible dans un contexte difficile et porteur de menaces et de tous les dangers pour le pays.
L'homme avait aiguisé son expérience dans les institutions importantes de l'État, il a assuré les missions dépendant du ministère des Affaires étrangères, jusqu'à assumer la fonction d'ambassadeur. Il a été aussi l'un des plus anciens dans les institutions élues, de député durant les années 70 du siècle écoulé à président de l'Assemblée populaire nationale et du Conseil de la nation respectivement.
C'est dire que la carrière de celui qui se faisait très anonyme et discret était pleine d'activités et de responsabilités.
Mais le point culminant de cette carrière, c'est d'avoir été investi dans les fonctions de président intérimaire en remplacement de l'ex-président déchu, Abdelaziz Bouteflika en l'occurrence.
Cette période a été jalonnée par une ébullition politique sans précédent dans l'histoire politique du pays. L'ex-chef de l'État a assumé les fonctions sans que cela ne soit altéré par le degré de la mobilisation populaire qui exigeait plus de mesures susceptibles d'apporter les réponses à la hauteur des aspirations et les attentes des masses qui manifestaient chaque vendredi.
Cette nouvelle réalité politique a été corroborée par l'investiture d'un nouveau président de la République élu. C'est ce processus transitoire assuré par feu Abdelkader Bensalah, dans la sobriété et loin des feux de la rampe, qui a mis en place d'une manière irréversible l'institution présidentielle en oeuvre après une période de crise et d'instabilité qui menaçait les institutions de l'État de dislocation et d'effondrement.
Feu Abdelkader Bensalah fait partie de ces gens que la politique a interpellés sans que l'obsession frénétique de cette dernière n'ait été le catalyseur.L'homme a été inhumé dans le carré des chefs d'Etat, il marque ainsi son passage et sa présence dans l'histoire politique moderne de l'Algérie. Un sort qui lui a été réservé sans tapage ni tintamarre. Parfois, le hasard s'implique avec hargne pour reconstituer les processus et les finalités. Tel était le sort de l'ex-chef de l'Etat et ancien président du Conseil de la nation, feu Abdelkader Bensalah.

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